Si Sebastian Vettel a réalisé une grande carrière en Formule 1, son directeur chez Aston Martin F1, Mike Krack, révèle que le talent du quadruple champion du monde n’était pas forcément si évident à l’époque où il était encore chez BMW.
En 2006, Krack travaillait lui aussi pour le constructeur allemand en qualité d’ingénieur en chef, et Vettel était lui pilote d’essais. Ce dernier disputait en parallèle le championnat de Formule 3 Euro Series et malgré de belles promesses lors de certaines séances d’essais libres en F1, le Luxembourgeois n’aurait visiblement pas misé sur le fait qu’il devienne un jour multiple champion du monde.
"Il était si jeune, je pense qu’il avait 18 ans ou quelque chose comme ça. Il possédait ce dynamisme, cette convivialité et aussi un peu de naïveté, c’était très rafraichissant," a déclaré Krack pour le podcast Beyond the Grid au sujet de Vettel.
"Il n’était pas rapide d’entrée de jeu. Il était bon mais ne s’est pas envolé tout de suite. Je pense honnêtement que c’est plus tard, une fois qu’il avait rejoint Toro Rosso, qu’il a trouvé quelque chose. Comme Giorgio Ascanelli (alors directeur technique de l’écurie italienne) l’a dit un jour, il a trouvé une astuce pour piloter ces voitures et c’est alors qu’il a explosé."
Krack précise qu’il ne remet pas en cause le talent que Vettel possédait à l’époque. Il estime au contraire que c’est peut-être BMW qui n’a pas forcément su polir son joyau comme il le fallait.
"Je pense aussi que c’était difficile car nous ne lui avions pas suffisamment appris à piloter une F1 en comparaison d’une F3. Il disputait à l’époque le championnat de F3, puis les World Series, puis il revenait en F1, il a donc été jeté dans plusieurs voitures différentes."
"Je ne sais pas s’il était un peu perdu ou s’il avait simplement besoin de trouver ses repères. Je pense qu’il a fini par les trouver plus tard, une fois qu’il n’avait plus à changer en permanence."