Mike Krack, directeur de l’équipe Aston Martin F1, travaille depuis une saison maintenant au sein de l’équipe anglaise.
L’ancien de BMW Motorsport doit composer avec un patron à la réputation de grande exigence, Lawrence Stroll.
Comment décrit-il sa relation avec le père de Lance ? Facile ou difficile ?
"Je me demande toujours d’où cette réputation vient," répond-il. "Peut-être à cause de son allure qui en impose !"
"Lorsque vous le rencontrez pour la première fois, vous pensez déjà ’wow’. En plus sa voix est grave."
"Lawrence est très impulsif mais c’est une très, très bonne personne. Quand on voit le genre de problèmes qu’on avait en début d’année dernière, le fait qu’il nous laisse quand même faire ce qu’il faut avec le temps qu’il faut est un gage de qualité, voire de grande qualité dans le management."
Le fait que son fils pilote une des deux F1 n’interfère pas ?
"Bien sûr il y a ce composant. Et il est normal qu’un père voit son fils différemment des autres pilotes. Mais ce sont des choses qui ne causent pas nécessairement de problèmes. Quelqu’un comme Lawrence, qui s’est tant investi dans cette équipe, ne demande pas de compte tous les jours. Il passe au maximum une fois par semaine pour faire un point."
C’est donc plutôt facile au quotidien selon Krack.
"Il est engagé. Quand il vient en hélicoptère, on le remarque relativement bien ! Mais je suis ouvert et honnête et je lui dis quand nous nous attendons à une mauvaise performance. Je ne retiens pas les vérités qui fâchent."
"Pour moi, au fil des ans, s’en tenir à la vérité est ce qui fonctionne le plus longtemps. Parfois, il est difficile de dire la vérité et parfois il est plus confortable de ne pas la dire. Mais vous devez choisir l’autre voie. Même si c’est inconfortable. Nous n’avons pas de politique comme dans les entreprises ou dans les grandes équipes. Nous n’avons pas de directeurs, nous avons un homme qui nous aide à faire des choses."
"C’est comme pour la signature avec Fernando Alonso : il n’est pas possible dans toutes les équipes d’agir et de réagir aussi rapidement. En 24 heures le contrat était fait. C’est une autre qualité. Vous n’auriez pas pu réaliser cela dans toutes les équipes."