En pleine période de domination de Mercedes, beaucoup s’interrogent sur le mal systémique qui ronge la Formule 1. Distribution des revenus, utilisation des budgets, formule moteur archi-dominée par le constructeur allemand : beaucoup de points sont soulevés comme étant problématiques dans la discipline actuellement.
Pour Robert Kubica, qui a connu la F1 à la fin des années 2000 et a également piloté l’an dernier, beaucoup de gens n’acceptent pas le fonctionnement même de ce sport, qui a toujours affiché des disparités énormes en termes de performance, entre les équipes.
"A quoi riment toutes ces critiques sur la Formule 1 ?" s’interroge Kubica. "Dans la première catégorie, il y a toujours des phases de domination. Mais quand les pilotes disent quelque chose comme ça, ils ne voient la situation que de leur point de vue. Nous assistons à des batailles terribles et des stratégies fascinantes dans le peloton."
"Bien sûr, les choses peuvent être un peu monotones à l’avant du peloton. C’est normal que davantage de pilotes veuillent prendre part à ces batailles, et que les fans veuillent vivre des courses encore meilleures. Mais vous devez aussi comprendre comment fonctionne ce sport."
Le Polonais pense que la F1 n’est pas suffisamment capable de faire son auto-promotion : "Si nous avions des écarts plus petits entre les équipes, les courses seraient plus intéressantes. Mais il ne s’agit pas que du nombre de manœuvres de dépassements."
"Si l’on en a trop, c’est arbitraire et ça n’est plus intéressant. Nous avons des courses où les stratégies créent la tension. Il faut juste pouvoir l’expliquer au public. Pour partager cette fascination, les fans doivent comprendre les subtilités. Et c’est à nous tous de promouvoir cette compréhension du public."