Robert Kubica était considéré comme un grand talent lorsqu’il a débuté en Formule 1 en 2006 avec BMW-Sauber, gagnant même le Grand Prix du Canada en 2008 en plus d’occuper un temps la tête du championnat, avant qu’un terrible accident de rallye survenu peu de temps avant le début de la saison 2011 ne le contraigne à renoncer à son rêve de devenir champion du monde.
Le Polonais effectuait tout de même un retour très remarqué chez Williams en 2019, malheureusement sans grand succès, en plus de suppléer au pied levé Kimi Raïkkönen lors de deux Grands Prix l’année dernière chez Alfa Romeo, le néo retraité finlandais ayant à l’époque contracté le COVID-19.
Le Polonais a donc connu plusieurs ères différentes du sport et affirme qu’il y a une énorme différence de ressenti question pilotage entre les différentes monoplaces.
"Il y a quatre aspects principaux à comparer," a déclaré Kubica, qui officiera toujours comme troisième pilote chez Alfa Romeo cette saison. "Le premier est le poids. Les voitures d’aujourd’hui sont significativement plus lourdes. Le deuxième est le moteur. C’est désormais un système complexe et non plus un V8. Le troisième est les pneus."
"Des caractéristiques différentes, plus d’appuis au sol, des pneus slicks au lieu des pneus rainurés."
"Et puis il y a la taille des voitures. Les monoplaces modernes sont énormes comparées à celles de la fin des années 2000. Vous ne le remarquez pas jusqu’à ce que vous les voyiez côte à côte."
"Avec les voitures devenus plus larges en 2017, nous avons eu plus de surface aérodynamique et d’appuis. Le surplus d’adhérence et les voitures plus larges ont compensé un poids plus élevé."
"J’ai conduit une voiture de 2012 puis une de 2017 l’une après l’autre. J’ai expérimenté la différence de poids en à peine une journée. Les expériences de pilotages étaient très différentes."
"Ce n’était pas loin d’être un choc. Vous ressentez le poids supplémentaire dans le cockpit. La voiture réagit plus lentement dans les virages lents. Elle a l’air bien plus grosse. C’est un peu comme passer d’une petite voiture à une grande dans la vie de tous les jours."
"Si vous regardez des vidéos du passé, vous verrez que les voitures réagissent plus rapidement lorsque le volant bouge. C’était plus facile de garder la voiture sous contrôle autrefois. Aujourd’hui, si vous poussez trop les limites, vous vous retrouvez dehors."
"Piloter à la limite et tirer le maximum de la voiture est toujours aussi difficile de nos jours. La Formule 1 d’aujourd’hui est différente de celle d’il y a 10, 20 ou 30 ans, mais le défi reste le même."
"Aujourd’hui, vous payez davantage si vous en faites trop. Il vaut mieux en garder 5% sous le pied plutôt que dépasser la limite de 3%. Avant, vous pouviez vous en tirer en pilotant 10% au delà de la limite."
"Le niveau d’attaque que vous pouvez vous permettre dépend aussi du matériel dont vous disposez et des conditions externes."
"Nous voulons toujours plus d’adhérence et de puissance, car c’est ce qui nous permet d’aller plus vite."