Les voix du paddock se sont élevées contre l’absence de sanction à l’égard de Ferrari pour avoir relâché Charles Leclerc de manière dangereuse dans la voie des stands à Hockenheim, lors du Grand Prix d’Allemagne. Beaucoup pensent qu’il aurait dû écoper d’une pénalité de 5 secondes ou d’un drive through.
La Scuderia a écopé d’une amende de 5000 dollars, ce qui n’est aucunement dissuasif, et Günther Steiner, directeur de Haas, déplore la faible sanction par rapport à une action normalement lourdement sanctionnée, et l’absence de dissuasion que cela engendre.
"Romain (Grosjean) a perdu cinq places," regrette Steiner. "Il était au point mort, il roulait, et il a fallu qu’il mette une vitesse à nouveau."
Il faut effectivement poser des limites, selon lui : "Je n’y ai pas encore pensé, mais nous devons réfléchir à ce sujet car ça encourage les gens à payer. Ils prennent le risque, la FIA a l’argent, et nous perdons les positions. Tout le monde y gagne, sauf le gars qui perd des places."
Christian Horner estime que la décision prouve que Max Verstappen a été injustement puni à Monaco, même si l’accusation contre Verstappen portait aussi sur la manière dont il avait tassé Valtteri Bottas.
"J’étais surpris que la sortie de la Ferrari, qui a semblé très similaire à Monaco selon moi, n’ait amené qu’une amende à l’équipe. Sans cela, Max aurait été sur le podium à Monaco."
Mais il avoue que la situation était différente : "On veut voir de la lutte dans la voie des stands. C’était une situation où l’un rentrait et l’autre sortait, c’était un peu différent."
Il juge cette décision plutôt bonne : "Celle prise à Monaco était la mauvaise décision. Mais parfois c’est de votre côté et parfois c’est contre vous."