Qu’on se le dise : le report du Grand Prix d’Australie, en novembre prochain, n’est pas une annulation déguisée. Les promoteurs de la course comptent toujours tenir leur évènement – et ce même à huis-clos, alors même que le circuit est situé dans le centre-ville de Melbourne et que la présence du public est nécessaire pour l’équilibre financier.
Le président de l’Australian Grand Prix Corporation, Andrew Westacott, espère toujours bien sûr, dans l’idéal, pouvoir tenir la course avec tous les fans, en novembre, comme il l’a confié à Speedcafe.
« Ce n’est pas une hypothèse que j’envisage pour le moment, car je pense en fait que nous pourrons avoir du public. »
« Mais si nous nous engageons et que nous sommes inscrits sur le calendrier, c’est un engagement que nous avons l’intention d’honorer, et donc la réponse serait : nous irons de l’avant. »
« Si nous pouvons faire venir les pilotes et les équipes ici en Australie, nous pourrons être en mesure de faire le travail. »
Et Westacott de brandir des arguments sanitaires : les infrastructures à Melbourne seraient prêtes pour tracer le public présent, afin de garantir un maximum de sécurité.
« J’ai souvent dit que nous avons 176 hectares de parc en plein air ; nous avons 10,6 kilomètres de piste ; nous avons des infrastructures merveilleusement adaptables, des parcs en plein air, des sentiers pédestres, des centres commerciaux, des plages et des lieux de divertissement. »
« Et donc, pourquoi pas, si on est logique, accueillir du public, tant que nous nous assurions qu’il y a des codes QR et une traçabilité partout. »
« Je pense que nous pouvons très bien y arriver. Je suis en fait très enthousiaste à l’idée d’un événement au printemps neuf jours avant l’été, parce que je pense que c’est vraiment une opportunité d’être un événement spécial. »
Cependant le Grand Prix doit être organisé (si les fans viennent) un bon semestre à l’avance : car Melbourne n’est pas un circuit permanent et est situé en plein milieu de la cité...
« Ces décisions doivent être prises dans un délai de cinq à six mois, selon moi. »
« Nous devons apporter des certitudes, car sans certitude, il est très, très difficile pour les fans locaux et surtout venant d’autres États en Australie de planifier les vacances et les voyages, les congés annuels et les engagements financiers pour être présents à l’événement. »
« Nous devons donc prévoir une période de temps équitable en prévision. »
« Mais avec les vaccins et le fait que nous apprenons tous à vivre avec le COVID et des choses comme les masques les gestes sanitaires… Mais nous resterons toujours flexibles, nous aurons toujours à suivre des avertissements sanitaires et les conseils du gouvernement. »
L’expérience de l’Open d’Australie, autre grand évènement sportif se tenant dans la ville de l’État de Victoria, est enfin scrutée par le promoteur. Ce sera un test grandeur nature...
« Il s’agit d’atténuer les risques, de mettre en place des processus, d’apprendre à resserrer certaines procédures et d’apprendre à assouplir ou à ajuster les procédures. »
« Nous travaillerons avec l’État de Victoria, le DHHS (Department of Health and Human Services) et le gouvernement pour nous assurer que tout ce qu’ils apprendront de l’Open d’Australie pourra être mis à profit pour rationaliser les processus de la Formule 1, la rendre plus sûre et peut-être même éliminer les frustrations pour ceux de la F1 qui viendront à Melbourne, et pour les habitants de Melbourne. »