Les pilotes Haas ont assuré que leur relation est toujours intacte après plusieurs contacts en piste lors du Grand Prix d’Espagne. Romain Grosjean et Kevin Magnussen avaient manqué de peu l’accrochage qui aurait pu éliminer les deux Haas de la course, mais ont clarifié la situation.
"C’était une situation évitable et les choses auraient pu être mieux faites mais cela dit, tout va bien, c’est la course" analyse Grosjean. "Lundi je n’était pas content. Ensuite on se calme et ce n’est qu’une course sur 21. La plus grande perte a été pour l’équipe, parce qu’on a perdu trois points. On aurait pu perdre deux voitures dans une année où c’est les montagnes russes."
Il assure toutefois que tout va bien avec Magnussen, même s’il n’hésite pas à rappeler ce que ça coûte à Haas : "Mais la relation va bien, nous devons juste accepter que Kevin est agressif, même avec son coéquipier, mais je ferai attention à protéger la ligne intérieure, je n’irai pas chercher les gars devant mais je me protégerai de mon coéquipier."
"Tout était clair, ça s’est bien passé avec Kevin, ça ne nous prendra pas deux ans et demi pour avoir un accident. La relation est bonne. Ce n’est pas la chose la plus intelligente à faire mais la relation va toujours bien, c’est toujours bon - ne vous inquiétez pas !"
De son côté, Magnussen confirme que la situation est redescendue à un point calme et que tout va bien entre les deux équipiers : "C’est bon. J’aime toujours sortir avec les gars et il n’y a pas de problème. C’est bien de parler de tout dans l’équipe mais il n’y a pas de drame."
Interrogé quant au niveau de colère - sur une échelle de 1 à 10 - du directeur de Haas, Günther Steiner, lors du briefing d’après course, Magnussen répond avec humour : "Sur l’échelle de Günther ou sur une échelle normale ?"
"C’était vraiment plus pour comprendre et avoir notre opinion sur ce qui c’était passé parce qu’il peut y avoir une situation similaire dans le futur et c’est important de voir si vous pouvez faire quelque chose de mieux ou différemment, mais je ne vois pas de drame."
Steiner reconnaît de son côté qu’il ne peut pas empêcher totalement ce genre de situations : "Vous ne pouvez jamais vous assurer que cela ne se reproduira plus jamais," admet-il.
"Nous avons perdu quelques points, donc vous ne pouvez évidemment jamais être heureux. C’est une limite délicate. Je pense qu’ils se sont bien battus, mais ils n’ont pas essayé de se pousser délibérément. C’était mon point de vue."
"Nous devons en parler entre nous quand ça arrive, mais je ne vais pas rester là à essayer de faire le juge et dire que tel ou tel a mal agi. Où vous arrêter ? Où est la course et où bascule-t-on dans la mauvaise situation ? Ils ont tous les deux accepté ce que je pensais, et ils ont parlé entre eux."
"En fin de compte, ils ont reconnu qu’e ’Oui, on a peut-être poussé un peu trop fort’ mais dans le feu de l’action, dans la course, ce n’est pas toujours évident. Nous avons deux pilotes toujours proches, à chaque grand prix. Cette année, ils ont été encore plus proches, à part sur une course, ça signifie qu’ils sont tous les deux très forts."
"C’est plus difficile à gérer, mais c’est bien, car ça veut dire dire que nous sommes toujours performants. Je préfère avoir un peu mal à la tête le dimanche pour ça que pour un manque de performance."