La place de l’Arabie saoudite en F1 va-t-elle encore se renforcer à l’avenir ? Outre l’investissement fort important d’Aramco dans le sport (partenariat avec Aston Martin F1, avec la FOM, développement du nouveau carburant renouvelable), le pays dispose aussi d’un Grand Prix à Djeddah.
Y en aura-t-il bientôt… deux au calendrier ? Logiquement, le temps de Djeddah est compté : un nouveau circuit est en construction dans la ville futuriste (elle-même en construction) de Qiddiya, dans la région de Riyad.
Djeddah a toujours été prévue comme une course d’attente, pour boucher les trous avant l’arrivée de Qiddiya (désormais remportée à 2027).
Mais pour le Président de la Saudi Motorsport Company, le Prince Khalid Bin Sultan Al Abdullah Al-Faisal, il y aurait de la place pour deux Grands Prix saoudiens au calendrier, afin que Djeddah garde aussi sa place.
Tout d’abord, la date de 2027 n’est même plus certaine pour Qiddiya confie le Prince…
« Nous pensons y aller en 2027 et 2028. Les réactions de la FOM et des gens qui regardent la course auto... ils adorent le circuit. »
« Le circuit est au centre de Qiddiya. Ils sont en train de refaire les plans d’ensemble parce que les choses changent dans ce genre de grands projets. »
« Nous ne pouvons pas construire un circuit alors que nous sommes entourés de chantiers de construction. Une partie du circuit passe à l’intérieur de la ville. C’est un circuit permanent, mais une partie se trouve à l’intérieur de la ville, à côté d’hôtels et d’autres choses, c’est donc un hybride entre un circuit permanent et un tracé urbain. »
« Il y aura des hôtels, des parcs, beaucoup de choses autour. Nous ne pouvons pas terminer le circuit et déplacer la course à Qiddiya alors qu’il y a encore un chantier tout autour. Nous voulons donc nous y rendre lorsque le projet, la ville, sera achevé. »
Et même quand Quddiya sera terminée, le Prince estime donc que l’Arabie saoudite sera assez forte pour pouvoir accueillir deux Grands Prix à terme.
« L’Arabie saoudite est un très grand marché, nous avons une économie forte. L’idée d’avoir deux courses en Arabie saoudite est réalisable. »
« La F1 se développe, il y a beaucoup de demande ici et comme l’Arabie saoudite est un grand pays, les régions sont très éloignées les unes des autres, c’est comme les États-Unis. »
« Il y a trois courses aux États-Unis parce que le marché y est important et qu’il y a une demande. La demande est là, [mais] la décision n’est pas prise. »
Contact a-t-il été pris, d’ores et déjà, avec la FOM pour évaluer cette hypothèse de cohabitation ? Le Prince évoque bien deux Grands Prix la même année, pas une alternance des circuits…
« Il y a beaucoup de choses que nous devons prendre en compte et je ne sais pas si nous voulons accueillir deux courses ici, est-ce pratique et faisable pour la FOM et les équipes ? »
« Nous avons construit ces circuits pour qu’ils durent, donc en théorie, oui, nous pouvons avoir deux courses. Le sport se développe, la demande augmente, donc je ne serais pas surpris que l’Arabie Saoudite, dans un futur proche, accueille deux courses, je ne serais pas surpris. »
« La demande est là et nous disposons de deux magnifiques infrastructures. »
La course d’ouverture à Djeddah l’an prochain ?
A bien plus court terme, Djeddah chercherait à ouvrir le calendrier l’an prochain, à la place de Bahreïn.
En effet, le Ramadan 2024 aura lieu du 11 mars au 10 avril – ce qui empêchera la tenue d’un Grand Prix à Djeddah. Tout début mars, cela sera en revanche possible.
Le Prince saoudien peut-il confirmer que Djeddah est en bonne voie d’ouvrir la saison l’an prochain ?
« C’est un peu tôt. »
« Nous aimerions avoir la course d’ouverture, et je suis sûr que c’est quelque chose dont nous devrions discuter maintenant avant l’annonce du calendrier. »
« Nous voulons connaître les réactions des équipes parce que nous voulons ce qu’il y a de mieux pour la FOM et ce qu’il y a de mieux pour les équipes. Si c’est la meilleure solution, nous aimerions avoir la course d’ouverture, mais rien n’est fixé pour l’instant. »
« Après le Ramadan, il fait chaud en avril et en mai, et le mois de mars est la dernière période où le temps est propice. Nous avons vu que lorsque les courses avaient lieu en avril à Bahreïn, il faisait trop chaud. »
« Mais nous devons discuter avec la FOM et les équipes, puis nous prendrons nos décisions. Sinon, la course aura lieu plus tard, en octobre ou après, lorsque le temps commencera à s’améliorer dans notre région. »