La place de l’Arabie saoudite en F1 ne cesse de se renforcer. Le premier Grand Prix à Djeddah a eu lieu en 2021, tandis que le pays construit un nouveau circuit ultra-moderne, à Qiddiya, près de la ville ultra-futuriste de Neom.
Ce dernier circuit aura cependant du retard, ce que l’on peut comprendre vu l’ampleur du chantier…
Récemment, le royaume wahhabite a même annoncé son intention d’accueillir les bases d’équipes et de F1, et d’avoir deux Grands Prix par an à terme, rien que ça !
Et c’est sans compter aussi sur la prise de participation d’Aramco, la compagnie pétrolière nationale, comme sponsor de la FOM ou d’Aston Martin F1…
Une nouvelle déclaration d’intention forte a été faite toute récemment par le Prince Khalid bin Sultan Al-Abdullah Al-Faisal, Président de la Fédération saoudienne de l’automobile et de la moto et de la société Saudi Motorsport.
Celui-ci a déclaré son intention d’avoir dans le futur une équipe de F1 saoudienne, pour installer définitivement l’Arabie saoudite dans le paysage de la F1 et développer aussi de nouvelles compétences dans le pays.
« Nous avons une longue histoire avec le sport automobile, puisque l’Arabie saoudite a été le premier pays du Moyen-Orient à participer au championnat de F1 [partenariat de la compagnie nationale avec Williams en 1978]. »
« J’étais vraiment fier de voir mon pays et le nom d’une entreprise saoudienne dans un événement aussi prestigieux et international qu’une course de Formule 1. C’est ce qui m’a incité à travailler en étroite collaboration avec la Formule 1 ; et je suis heureux de voir comment ce partenariat s’est développé au cours des 40 dernières années. »
« Cet héritage qui nous a permis d’accueillir une course pourrait un jour nous amener à avoir notre propre équipe saoudienne de F1. Je m’attends à ce que notre relation se développe et joue un rôle plus important à l’avenir. »
« Nous investissons dans de nouveaux circuits, de grandes infrastructures et de nouvelles villes et nous ouvrons de nouvelles usines. Nous voulons que l’Arabie saoudite soit une plaque tournante de la F1 et qu’elle contribue à attirer des équipes pour qu’elles ouvrent des infrastructures ici, ce qui profitera aux grandes entreprises que nous avons, comme Aramco. »
« Nous avons commencé en 1978 en parrainant une équipe et nous devons maintenant envisager l’étape suivante, à savoir développer une nouvelle entreprise en se fondant sur un partenariat. »
Une équipe 100 % saoudienne ?
Le Prince souligne que le Royaume cherche à attirer non pas une équipe étrangère, peuplée d’étrangers, mais bien de développer une équipe saoudienne avec des ingénieurs saoudiens. Et si possible avec un pilote saoudien aussi.
« Nous aimerions aussi avoir un champion saoudien, un pilote capable de gagner une compétition internationale. »
« Nous sommes vraiment enthousiastes à l’égard du sport automobile et nous avons de grands projets. Nous voulons contribuer en jouant un rôle important dans l’avenir de ce sport. »
« Nous espérons que d’ici 10 à 20 ans, l’Arabie saoudite, les entreprises saoudiennes et un plus grand nombre de personnes s’engageront dans la Formule 1 au niveau mondial. »
« Nous voulons former de futurs ingénieurs, des directeurs d’équipe, des managers d’équipe et attirer des entreprises vers le sport automobile pour que des voitures soient construites ici et que davantage de personnes s’engagent dans ce secteur. »
« Tout cela prend ses origines dans le circuit de la corniche de Djeddah, quand nous avons pu assurer l’accueil d’une course de Formule 1, et c’est l’héritage durable que nous avons créé. »
Aucune précision supplémentaire n’a été donnée par le Prince sur l’avancée concrète d’un tel projet : par exemple si cela passerait par le rachat d’une équipe existante (ce dont on peut douter, puisqu’il s’agirait de développer une équipe de talents saoudiens…).
Bref, rien de concret pour le moment, mais gare aux moyens déployés sur le long terme par l’Arabie saoudite !