Robert Kubica pourrait devenir, l’an prochain, le pilote de réserve et de simulateur de Haas ; mais pour corréler les données du simulateur à la piste, il faudrait, forcément, que le Polonais roule durant quelques séances d’essais libres en 2020.
Cette hypothèse est loin de déclencher l’enthousiasme de Romain Grosjean, qui a été confirmé par Haas l’an prochain. Le Français prévient son (peut-être futur) camarade : il ne compte pas lui laisser son volant le vendredi matin de bon cœur ! C’est ce que l’on appelle un accueil chaleureux…
« Se passer du vendredi matin n’est jamais idéal. Tout dépend de vos ambitions, de la position que vous voulez viser. Nous n’avons jamais vu Ferrari, Mercedes ou Red Bull laisser tomber un vendredi, parce que je pense qu’ils veulent lutter pour la victoire. »
« Chaque session est importante. Si cela doit se faire, alors ça se fera. Mais pour la performance, ce n’est jamais l’idéal. »
Romain Grosjean a déjà vécu cette situation compliquée : lors de sa dernière saison chez Lotus, en 2015, il avait souvent dû laisser la place, en EL1, à Jolyon Palmer, qui était soutenu par de riches sponsors.
« Ce n’est pas formidable. En 2015, j’ai donné 10 vendredis à Palmer. Cela dépend de la voiture que vous avez. Si son équilibre est bon, si les réglages sont bien adaptés, alors, c’est assez facile de remonter dans la voiture ; s’il y a beaucoup de travail à faire sur la voiture, c’est une grosse perte. »
En définitive, si Romain Grosjean loue les qualités de Robert Kubica, il estime aussi que Haas a déjà pu compter sur des pilotes de simulateur performants avant lui…
« Robert est un pilote incroyable. Il a vraiment une bonne expérience avec ces voitures, donc certainement, cela nous aiderait. »
« Cela dit, nos gars ont aussi fait du bon travail dans notre simulateur. Pietro Fittipaldi et Louis Deletraz ont tous les deux fait vraiment du bon boulot. Donc oui, on développe nos outils, on on est de plus en plus prêt pour le futur. Surtout si l’on tient compte de la réduction du nombre de jours d’essais privés. Robert nous aiderait, oui. »
« Mais je ne suis pas trop malheureux avec les gars que nous avons aujourd’hui. Le seul inconvénient, c’est qu’ils n’ont pas vraiment souvent piloté de F1. »