Tout ne se passe pas comme prévu à Miami pour le premier Grand Prix sur ce circuit.
En plus des bosses, un autre problème s’est signalé : le nouveau tarmac se détache et se délite ! Et par conséquent les gravillons ainsi projetés, rendent l’adhérence très mauvaise dès qu’un pilote s’écarte de la trajectoire.
« On dirait que les pierres se détachent et sont emportées par la trajectoire. Donc si vous manquez un peu le point de corde, alors vous glissez et c’est difficile » explique Daniel Ricciardo.
Mario Isola, pour Pirelli, confirme l’existence du problème... même la voiture de sécurité en roulant jeudi avait d’ailleurs commencé à détacher le bitume.
« Avec ce nouvel asphalte, les voitures enlèvent quelques petits cailloux du bitume. C’est quelque chose qui s’est produit hier aussi après le passage de la voiture de sécurité et les "hot laps". »
« Ils ont donc mis quelques plaques de nouvel asphalte. Mais il y a encore des pierres qui se détachent parce que nous avons trouvé des pierres sur les pneus. »
Ce problème peut-il être résolu d’ici le Grand Prix selon Isola ?
« Je ne suis pas sûr de ce qui va se passer dans les deux prochains jours. »
Quoi qu’il en soit il est confirmé que l’adhérence hors trajectoire est ainsi affaiblie, ce qui pourrait réduire le nombre de dépassements en course ce dimanche.
« Probablement que ça restera plus ou moins comme ça, mais il y a le risque que si les F1 enlèvent quelques pierres, ces pierres sont projetées en l’air évidemment, et quand vous êtes hors trajectoire alors vous perdez un peu d’adhérence. »
« Quand Carlos Sainz est parti en tête-à-queue, il roulait sur la zone bleue de dégagement... c’est très abrasif. C’est similaire au Paul Ricard où la zone de dégagement est évidemment conçue pour ralentir une voiture. »
« Mais le résultat est que la crevaison sur le pneu avant droit était due à la glisse sur cette zone bleue. Et il avait un trou comme une pièce de monnaie sur le pneu. Donc, en fait, il a glissé et cela a endommagé le pneu. »
« Si pendant la course ou pendant les essais, un pilote fait une erreur et roule ou tourne sur cette zone, le plat sur les pneus est garanti. Il doit donc revenir aux stands et changer les pneus parce que les vibrations peuvent être très élevées. »
L’adhérence reste pourtant bonne sur le circuit, sur la trajectoire même, assure Mario Isola.
« Nous avons vu beaucoup d’erreurs en essais libres mais c’est normal sur un nouveau circuit. Ils doivent régler la voiture et ils ont probablement eu un survirage qui est difficile à contrôler. »
« Nous pensons que le niveau d’adhérence n’est pas très éloigné de celui de Silverstone. Évidemment, nous allons maintenant le confirmer avec les données télémétriques. »
La piste encore resurfacée
Pour tenter de palier ces problèmes, le circuit de Miami a décidé de resurfacer deux virages qui posent problème en particulier, les virages 7 (un gauche étroit) et 17 (l’épingle avant la ligne droite d’arrivée).
Ce point a été notifié dans les notes du directeur de course Niels Wittich, transmises aux équipes ce matin.
Enfin, un autre ajustement a été opéré au niveau de la chicane de l’entrée aux stands : les vibreurs (qui faisaient craindre une éventuelle bourde, avec une voiture projetée dans le mur à la sortie des stands) ont été remplacés par des simples plots.