Moteurs hybrides à l’efficience énergétique de 50 % dès aujourd’hui, bio-carburants à 100 % à moyen terme : la F1 affirme son ancrage écologique depuis plusieurs années, afin de demeurer à la pointe de l’innovation – et pour continuer à donner un message de durabilité au monde.
Mais la F1 en fait-elle assez ? Pourquoi donc McLaren a-t-elle choisi de rejoindre la série 100 % électrique Extrême E… tout en n’écartant pas un engagement en Formule E prochainement ? Est-ce parce que McLaren veut se donner une image plus verte que ce que permet la F1 ?
Pour Zak Brown, ce n’est pas vraiment le sujet pour la F1 : il faut que le pinacle du sport auto demeure divertissant et puissant, pour faire rêver. Cela veut-il dire que F1 et électrique ne font pas bon ménage ?
« Je ne sais pas quelle sera la réponse, quel sera le chemin à l’avenir. »
« Je soupçonne qu’il y aura plusieurs voies. Je pense que le thème commun est : la durabilité est d’une importance capitale. Il y a différentes façons d’aborder la course automobile. Nous devons nous rappeler que la course automobile est un sport et un divertissement. La technologie joue un rôle énorme et est très pertinente, mais nous sommes un sport et un divertissement. Je pense qu’en fin de compte, il y a différentes... l’hydrogène, les carburants, l’électrification et je pense que nous n’en sommes qu’aux premiers jours du développement de ces technologies dans l’espace automobile. »
Du reste ces questions de choix de motorisation, entre l’électrique, l’hybride et autres, ne seront pas aussi importantes que cela pour Zak Brown à long terme. En effet il voit les technologies converger...
« Ce qui est passionnant, c’est que la course automobile devient la plateforme de développement de ces différentes technologies et je ne pense pas que quiconque sache encore définitivement ce que l’avenir nous réserve. Si c’était le cas, nous irions tous dans la même direction. »
« La bonne nouvelle, c’est que la F1 se préoccupe de la durabilité et qu’il existe différentes technologies pour y parvenir, ainsi que différentes formes de course automobile qui vont l’explorer. Peut-être que tout cela se rejoindra dans 10 ans ou peut-être qu’il y aura de multiples façons différentes d’aborder la durabilité à travers l’industrie automobile. »