Alors que Ferrari a célébré, au Mugello, son 1000e Grand Prix, et que Lewis Hamilton est revenu à une victoire du record de Michael Schumacher, l’occasion était toute trouvée pour Ross Brawn, actuel manager des sports mécaniques pour Liberty Media, et ancien de Maranello, pour évoquer l’héritage du Kaiser.
Ross Brawn, qui avait aussi travaillé avec Michael Schumacher chez Benetton, s’est notamment ouvert sur la personnalité de l’Allemand, critiqué pour son comportement agressif en piste ; mais en coulisses, l’image était toute autre selon lui.
« C’était un personnage assez incompris. Je ne sais pas si, dans son esprit, il a apprécié le genre d’impression qu’il a créée parce qu’il était un personnage assez intimidant à bien des égards. »
« Mais si vous le connaissiez personnellement, il était tout le contraire, très engageant, très personnel. Je l’ai souvent présenté à des gens qui, avant de le rencontrer, pensaient qu’il était un personnage méprisable et horrible, et une fois qu’ils l’ont connu, ont complètement changé d’avis. »
« Cela m’est arrivé si souvent parce qu’il y avait Michael le pilote de course sur la piste et il y avait Michael l’être humain loin de la piste. »
Ainsi, le Michael Schumacher de la piste n’était pas le Michael Schumacher de l’usine ou de la vie réelle, confirme Ross Brawn. Et en dépit de certains errements en piste (La Rascasse 2006…), le Kaiser était une personne droite et honnête dans la vie réelle.
« Beaucoup de gens qui ont couru contre lui avaient une opinion différente, mais personne que je connais qui a travaillé avec Michael n’a jamais eu de mauvais mot à dire à son sujet, une mauvaise opinion à cause de son intégrité, de son engagement, de son côté humain. »
« Il était un membre très fort de l’équipe dont il faisait partie. Ce qui s’est passé avec son accident de ski est une tragédie, mais c’est un être humain adorable. »