Le succès de Max Verstappen vient aussi de sa relation avec Gianpierlo Lambiase, son ingénieur de course. Les deux hommes ont parfois des échanges houleux et à Miami, l’ingénieur a demandé au pilote Red Bull de se concentrer sur son pilotage. Leur directeur, Christian Horner, assure toutefois que cette honnêteté ne reflète en rien un problème entre eux.
"Tout va bien entre eux," commente Horner.
"Gianpiero n’a tout simplement pas peur de dire ce qu’il pense. La dynamique entre les deux est si intense que vous devez vous demander qui est censé être le pilote et qui est censé être l’ingénieur. Je pense que la fusion entre un pilote et son ingénieur de course est assez fondamentale pour réussir. L’ingénieur doit être capable de mettre en œuvre ce dont le pilote a besoin. Je voyais un lien aussi fort entre Sebastian Vettel et Guillaume Rocquelin."
Max Verstappen a lui précisé qu’il n’y avait absolument aucune tension même si cela pouvait se présenter de cette façon lors des radios diffusées en direct.
"Comme moi, Gianpiero est franc sur ce qui se passe. Nous sommes fondamentalement honnêtes l’un avec l’autre, ce qui est particulièrement précieux dans les moments où les choses ne vont pas si bien en piste. Dans le processus, il peut aussi y avoir des situations où l’un doit être très dur avec l’autre. Mais c’est important. J’ai besoin que quelqu’un me signale quand je foire, même à la radio."
"Nous sommes tellement ouverts à la radio que quelqu’un pourrait penser que nous sommes en colère l’un contre l’autre. Et même moi, je ressens ça de cette façon de temps en temps. Mais nous ne sommes jamais en colère, nous cherchons simplement des moyens de trouver plus de vitesse. Nous nous entendons si bien qu’il n’est pas nécessaire de s’excuser après un débat houleux. Nous avons une excellente relation de travail et nous nous poussons l’un l’autre. Cela nous laisse tous les deux sur nos gardes."
Une relation basée sur la confiance mutuelle
Lambiase lui-même a également souligné l’importance de l’honnêteté dans leur relation, car retenir leurs pensées respectives pourrait facilement entraîner une rupture coûteuse de la communication.
"La relation entre un pilote et un ingénieur de course est basée sur la confiance mutuelle. Plus un pilote est direct, plus il fait confiance à l’équipe. Mon expérience est que si un pilote arrête de donner son opinion honnête sur la voiture et commence à la contourner, les résultats s’aggravent. Max est direct, mais moi aussi. Cela rend le travail avec lui très ouvert, honnête et facile."
"Certains pilotes veulent aller au fond des données, tandis que d’autres ne veulent pas du tout être impliqués. Et puis il y a Max. Il explique très précisément où il peut pousser la voiture à la limite et ce dont il a exactement besoin pour rouler plus vite. Nous savons toujours quoi faire grâce à ses instructions. Un pilote qui peut communiquer clairement est un cadeau pour un ingénieur."
"Il a un sens incroyablement naturel de la course, couplé à un bon esprit d’analyse. Certains pilotes ont besoin de temps pour devenir aussi rapides, mais Max a été rapide tout de suite. Il connaît les limites de la voiture et ce qu’il doit faire pour la faire aller encore plus vite. Il est donc logique que nous, ingénieurs, l’écoutions."