Au dernier Grand Prix d’Italie, McLaren a remporté sa première course depuis 2012 (Brésil, Jenson Button) et signé son premier doublé depuis 2010.
Zak Brown, le PDG de McLaren Racing, a ainsi vu son travail de plusieurs années être validé. Sur le moment, comme il l’a évoqué pour le site officiel de la F1, l’Américain n’avait pas connu, dans sa carrière, une joie aussi immense, profonde – après des années de galère qui ont sans doute rendu plus beau encore ce doublé.
« Gagner à Monza a été la meilleure expérience de course de ma vie. Le faire ainsi - avec le tour le plus rapide, l’arrêt aux stands le plus rapide et mener presque tous les tours à l’exception de la séquence d’arrêt aux stands - était incroyable. Bien que cela n’ait pas ressemblé à une performance dominatrice - certainement pas, quand vous stressez sur le mur des stands, et quand vous n’avez jamais plus d’une seconde d’avance pendant 53 tours. Mais c’était un week-end incroyable quand vous regardez ce que nous avons accompli. »
« C’était immensément gratifiant pour l’équipe de course parce qu’ils ont traversé tellement de choses, c’était donc une grande victoire d’équipe. »
Il est clair que McLaren a franchi un cap depuis au moins deux ans. Beau joueur, Zak Brown en crédite celui qu’il a nommé à la tête de l’équipe de F1, Andreas Seidl.
« Je pense qu’Andreas, mon équipe dirigeante et toute l’équipe y sont pour beaucoup... il y a l’équipe sur le circuit et puis il y a toute l’équipe à la maison. »
Ce n’est que la première étape du redressement de McLaren, qui vise à redevenir une équipe titrée notamment grâce au nouveau règlement aérodynamique.
« Notre objectif est simplement de nous rapprocher de l’avant du peloton, c’est la mesure ultime. Trois équipes [en dehors de Red Bull et Mercedes] ont gagné des courses ces derniers temps et toutes ces victoires sont le fruit des circonstances. Et tant mieux pour elles, je ne leur enlève rien, mais nous étions certainement assez bons pour être dans cette position. »
Cette victoire a aussi fait le plus grand bien à Daniel Ricciardo, qui souffrait tant depuis le début de l’année...
« C’est exactement ce dont il avait besoin. Il a eu des débuts difficiles pour s’intégrer à la voiture. Il s’est très bien intégré à l’équipe, mais il a eu du mal à tirer tout ce qu’il pouvait de la voiture - donc aller gagner à Monza a été un énorme coup de pouce pour lui et c’est génial à voir. »
Au contraire, Lando Norris vole depuis le début d’année et a vraiment franchi un cap. Mais dans quels domaines plus précisément selon Zak Brown ?
« Partout. Son objectif. Son expérience. Il est incroyablement rapide. Il ne fait pas d’erreurs. Il grandit et mûrit en tant que pilote, et il s’améliore partout. »
Il reste que la bataille avec Ferrari, pour la 3e place au classement des constructeurs, demeure très serrée ; Mark Webber a fait de McLaren son favori, se basant sur " le calme " et la " puissance de feu " de Woking. Zak Brown valide-t-il ?
« J’espère que Mark a raison et j’apprécie les commentaires flatteurs, mais c’est trop serré pour le moment. Je pense que ça va se jouer sur la dernière course et ça peut aller dans les deux sens. Comme nous l’avons vu lors de la dernière course, leur voiture est très compétitive, ils ont deux très bons pilotes et c’est une grande équipe de course. C’est du 50-50 pour savoir qui va arriver en tête. »