Charles Leclerc a enchaîné les catastrophes au dernier Grand Prix du Royaume-Uni.
En qualifications, le Monégasque avait déjà été sorti dès la Q2, à la régulière. Mais en course, après le 13e tour, une fois l’Aston Martin F1 de Lance Stroll dépassée, il pointait à la 7e place, derrière son coéquipier Carlos Sainz.
Le problème, c’est que Ferrari a totalement raté la stratégie de Charles Leclerc. Le pilote Ferrari a été rappelé aux stands au 19e tour pour passer des intermédiaires.
Leclerc a rejoint la piste devant la Stake de Valtteri Bottas… mais étant donné que les intermédiaires n’étaient pas encore adaptés aux conditions, le Monégasque a perdu des énormes poignées de seconde par tour.
Quand la pluie est enfin tombée avec insistance, Charles Leclerc avait déjà perdu… plus d’une minute, et tout espoir de top 10 était déjà enterré.
Charles Leclerc a même dû s’arrêter une 2e fois sous la pluie, pour passer des nouveaux intermédiaires, les précédents étant déjà hors-service.
« C’était clairement la mauvaise stratégie » soufflait le pilote Ferrari après la course.
Mais il avoue s’être trompé lui aussi…
« Je vais regarder ça plus en détail. Évidemment, avec le message que j’ai reçu et les informations que j’avais dans la voiture, j’ai senti que c’était la bonne décision à prendre… »
« C’était un mélange [de responsabilités] entre moi et l’équipe. C’est le sentiment que j’ai eu, plus les informations que j’ai reçues, et on s’est sûrement trompé, mais je vais y réfléchir, parce que cela fait trop de fois que je suis du mauvais côté dans ces conditions. »
« Il pleuvait beaucoup dans le Virage 15. On m’a dit que dans ce tour, la pluie allait être très forte, alors je me suis arrêté pour essayer d’anticiper. Nous avons donc opté pour une stratégie agressive qui n’a pas été payante. »
« Cependant, la pluie est arrivée huit ou neuf tours plus tard, nous avons donc détruit les intermédiaires, ce qui signifie que nous avons dû nous arrêter à nouveau. C’était évidemment la fin de notre course à partir de ce moment-là. »
Ferrari décrochée face aux trois autres écuries de pointe ?
Ferrari a eu tout faux sur la stratégie, mais il y a peut-être plus inquiétant sur le long terme : sur le plan de la performance pure, la Scuderia est la 4e équipe la plus rapide, assez loin derrière le trio Red Bull-McLaren-Mercedes.
« Très frustrant, un autre week-end à oublier, et ça commence à faire beaucoup » admet Charles Leclerc.
« Cette période est très difficile. Je n’ai pas vraiment les mots pour l’expliquer, mais cela fait quatre courses que c’est pire qu’un cauchemar. J’espère que nous pourrons bientôt revenir. »
« Il est vraiment difficile de voir le positif dans des jours comme celui-ci. Je veux juste que nous analysions la façon dont nous prenons ces décisions de mon côté, et pourquoi nous étions du mauvais côté. »
Ferrari a inquiété pour la suite de la saison, en abandonnant les évolutions de Barcelone. La voiture rouge est donc la même que celle à Imola. Or en F1, quand on n’avance pas, on recule...
« C’est une situation délicate dans laquelle nous nous trouvons en ce moment. Les évolutions nous ont apporté les chiffres que nous attendions, mais elles nous ont aussi apporté pas mal de rebondissement dans les virages à haute vitesse. »
« Pour un circuit comme celui-ci, nous avons décidé qu’il était préférable d’avoir un peu moins de performance mais plus de constance, et je pense que c’était le bon choix. »
« Pour la suite, nous allons analyser toutes les données que nous avons eues jusqu’à présent avec les deux packages et essayer de comprendre s’il y a quelque chose que nous n’avons pas encore compris. »
« Le rebond était meilleur, donc la constance de la voiture était meilleure. »