La récente sortie du père de Nikita Mazepin, Dmitry, a fait parler : pourquoi donc celui qui n’est qu’officiellement le propriétaire du sponsor-titre de l’équipe, Uralkali, s’occuperait-il du bien-être des employés de Haas F1 ? N’est-ce pas plutôt le rôle de Günther Steiner, le directeur d’écurie ?
Mazepin a dû alors en dire plus sur le sens de son engagement : selon lui, et tout d’abord, ce serait avant tout la faute à ce calendrier infernal de 23 courses, avec un dernier triplé très difficile.
« La voiture est bien sûr la base, c’est un sport technique. Mais l’aspect humain est énorme. En plus des deux pilotes, il y a des centaines de personnes dans l’équipe. Et ce sont leurs connaissances, leur enthousiasme, leur travail d’équipe qui déterminent le résultat, la façon dont la voiture sera réglée, réparée, changée... et c’est une part énorme. »
« Je dirais que le facteur humain est la moitié du succès en F1. Cette année, il y aura 23 courses, c’est un stress énorme, une quantité de travail pour l’équipe de course qui participe à ces 23 épreuves. Il est clair qu’ils ne voient presque jamais leur famille, ils vivent dans des avions, dans des fuseaux horaires différents... »
Mazepin ne nie pas ainsi qu’il existe une vraie crise des départs chez Haas F1, sous la forme d’un « flux rotationnel » (un euphémisme). Cette crise parcourt le paddock en raison de la surcharge du calendrier, qui va s’empirer l’an prochain, et qui tient éloignés de leur famille le personnel voyageant de Grand Prix en Grand Prix...
« Nous apprécions tout cela, et dans cet aspect, il est apparu un problème de rotation importante du personnel pour l’équipe Haas. Et cette rotation cause évidemment un certain niveau de préoccupation, d’inquiétude, parce que vous voulez compter sur des professionnels. »
« Nous savons que nous ne pouvons que les encourager, les aider... En tant que société, nous avons préparé une proposition supplémentaire pour l’équipe Haas. En tant que sponsor, nous sommes prêts à allouer des fonds supplémentaires pour renforcer la stratégie RH qu’ils mettent en œuvre. »
« Nous avons de grands projets, nous voulons progresser ensemble, et nous savons que la position dans laquelle nous sommes actuellement n’est pas une position que l’équipe, ou nous, ou les pilotes acceptent. »
Cependant pour Mazepin, le calendrier surchargé n’est pas la seule raison qui explique la « désertion » relative des mécanos chez Haas F1 : la performance lamentable des voitures de cette année joue aussi.
« Ce turnover se produit aussi parce que l’équipe n’est pas performante, les pilotes ne marquent pas de points, la motivation du personnel fait défaut. »
« Nous devons tourner la page sur cette situation, et trouver ensemble les objectifs communs qui nous feront avancer. »