Et si Bridgestone succédait à Pirelli pour devenir le prochain manufacturier pneumatique de la F1 ? L’hypothèse n’est pas impossible (voir notre article), même si elle n’est pas la plus probable.
Cependant, si le manufacturier venait à changer, cela pourrait sembler presqu’inquiétant pour les équipes… Car si Bridgestone signait en effet avec la F1 à partir de 2025 (début du nouveau contrat), il faudrait donc sans plus attendre lancer un immense travail de développement des pneus. Ce qui impliquerait plus de coûts pour les équipes…
Et on se doute bien que les écuries de pointe seront davantage à même de participer que les plus petites structures, créant un possible risque d’inégalités sur le plateau.
Pourtant, chez Red Bull, Christian Horner aurait une préférence, on le comprend aisément, pour Pirelli. Ne serait-ce que pour récompenser les services rendus à la F1 depuis plus d’une décennie maintenant.
« Il n’est jamais trop tard. Cela dépend... Pirelli est une grande entreprise et je suis sûr que dans leur appel d’offres, ils ont offert des conditions généreuses au promoteur, aux équipes. Et vous savez, nous aimerions... Il y a beaucoup, beaucoup de raisons, des millions, pour lesquelles nous aimerions continuer avec Pirelli. C’est une grande entreprise de pneus, ils nous ont rendu un grand service et j’espère qu’il y a, comme je l’ai dit, plusieurs millions de raisons pour que cela continue. »
Chez Ferrari, Frédéric Vasseur est tout aussi sceptique sur un possible changement de manufacturier. 2025, c’est presque déjà demain s’il faut développer un tout nouveau pneu...
« Techniquement, je pense qu’il est vrai que c’est un véritable défi (de développer un nouveau pneu). En outre, nous parlons d’un type de pneu pour 2025 et probablement d’un autre pour 2026. Cela signifie qu’il faudra développer deux pneus différents, une construction ou peut-être des dimensions différentes au cours des deux ou trois prochaines années. »
« Et vous avez aussi les séries juniors, ce qui signifie qu’il s’agit d’un panel très, très large. Je ne sais pas s’il est trop tard, ce n’est pas mon travail, mais c’est un défi. »
Andrea Stella, le patron de McLaren, reconnaît que le timing serait serré, et espère dans tous les cas une décision prochaine de la F1 (aucune deadline n’est fixée pour le moment).
« Je suis d’accord sur les millions de raisons de Christian, évidemment. Et en termes de calendrier, je dirais que pour nous, en tant qu’équipes, ce n’est pas un problème, mais du point de vue des manufacturiers, il semble que les délais se resserrent, alors j’espère que nous verrons la décision bientôt. »