En réponse aux interrogations concernant la réforme des budgets plafonnés, la FIA a tenu à rassurer le personnel F1 sur certains points précis.
Il était un temps envisagé de réduire considérablement et dangereusement la liste des exemptions aux budgets plafonnés : les fêtes pour le personnel ou les congés maternité et paternité auraient ainsi été décomptés potentiellement dans le montant des budgets plafonnés.
La conséquence aurait été immédiate : fin ou presque des fêtes de Noël, et moins d’embauche pour les femmes… Cela a fait réagir les patrons d’équipe à Monaco (à lire ici).
La FIA a donc tenu à rassurer les personnels F1 : les congés maternité (et paternité) et les fêtes du personnel resteront bien exemptées des budgets plafonnés. Un vrai ouf de soulagement pour l’attractivité et l’égalité femmes-hommes en F1.
Federico Lodi, responsable du règlement financier s’agissant des monoplaces à la FIA, a annoncé la bonne nouvelle.
« Au cours des discussions avec les équipes, une série d’exclusions, dont les congés maternité/paternité et les divertissements, ont été envisagées pour être incluses dans le périmètre du plafond des coûts. »
« En échange d’une augmentation correspondante du niveau des budgets plafonnés, les équipes auraient pu continuer à financer des programmes de congés maternité/paternité et des événements de divertissement sans aucune conséquence pour le plafonnement des coûts. »
« Mais lors de la dernière réunion de la Commission F1, il a été convenu à l’unanimité que ces coûts devaient rester exclus du périmètre du plafond des coûts. »
La réforme des budgets investissements en question
La réforme prévoit d’autres changements massifs qui eux devraient bien se réaliser : montant relevé de 135 à 220 millions de dollars, mais en échange, fin d’un budget plafonné dédié aux investissements (celui-ci serait inclus dans le montant global).
S’agissant du budget investissements, un point technique mais d’importance est aussi discuté : comment décompter la dépréciation des actifs pour alléger la facture ?
« On évalue actuellement une modification du traitement de ces investissements, avec l’inclusion attendue de l’amortissement des actifs fixes dans le périmètre du plafond des coûts et la suppression de la déduction pour dépenses d’investissement. »
Quoi qu’il en soit, Lodi confirme la direction générale adoptée par la FIA : il faut réduire la liste des exemptions pour éviter que le règlement financier ne devienne un monstre hors de contrôle sur le plan bureaucratique.
« L’intention de la FIA est d’empêcher une augmentation globale du niveau de plafonnement des coûts, tout en tenant compte de la modification du périmètre des exclusions, de l’augmentation du nombre de courses et du taux d’inflation dans l’identification du nouveau niveau de plafonnement des coûts. »
« Toutes les parties prenantes ont convenu que le cadre réglementaire existant devrait être simplifié, tout en conservant sa robustesse. »
« L’un des leviers identifiés pour parvenir à la simplification est de revoir la catégorie des coûts qui peuvent être exclus du plafonnement des coûts, dans le but d’inclure davantage de coûts dans le périmètre, en échange d’une réévaluation correspondante du niveau global du plafonnement des coûts. »