La Formule 1 a déjà réussi un premier tour de force en imposant à toutes les équipes, à commencer par les top teams, un plafond budgétaire très exigeant.
Même s’il comporte quelques exclusions importantes, passer d’un budget de 300 à 400 millions d’euros à environ 120 (soit 145 millions de dollars) a été douloureux pour Mercedes, Red Bull et Ferrari.
Grâce à cette avancée et face à une crise économique qui pourrait durer un peu suite à la crise sanitaire, le sport veut continuer à assurer son avenir, en imposant un tel plafond pour les motoristes.
"La F1 a décidé de mettre en place sa croissance stratégique en se concentrant sur la maîtrise des coûts," explique Stefano Domenicali, le PDG de la F1.
"Les effets ne sont pas seulement quantitatifs mais aussi qualitatifs, car la culture du travail change : comprendre comment dépenser au mieux dans les limites des contraintes budgétaires aidera également les motoristes qui n’ont jamais eu ce type de limitation."
"Ces contraintes doivent être claires parce que ceux qui les dépasseraient auront de fortes sanctions économiques et sportives."
"Il doit en être de même pour d’autres aspects, comme les salaires des pilotes mais pas seulement. Nous discutons déjà de cela."
Comment concilier des plafonds relativement bas avec l’évolution technologique en Formule 1, qui est par définition au plus haut niveau ? C’est ce qui reste encore à définir. Certains évoquent 50 millions par an pour le développement des moteurs, d’autres 100. Domenicali ne peut donner de somme pour l’instant mais il gardera un principe en tête : "la Formule 1 doit nécessairement exprimer le niveau technologique le plus élevé possible."
"Lorsque nous avons introduit l’électrification en 2014, beaucoup nous ont tourné le dos, mais aujourd’hui nous avons les systèmes hybrides les plus avancés disponibles. Cette identité de l’hybride, nous la garderons car nous devons être efficaces. Mais ce n’est pas tout : nous travaillons avec nos fournisseurs sur des essences 100% durables, suivant une feuille de route d’engagements durables qui nous conduiront à être neutre en carbone d’ici 2030."