La Formule 1 n’a d’autre choix que de rejoindre le mouvement du reste du monde en privilégiant la durabilité et l’éco-responsabilité.
Le sport a été le pionnier de la technologie « power unit » hautement efficiente il y a environ huit ans maintenant, mais le PDG, Stefano Domenicali, estime que la F1 ne peut pas s’arrêter là.
En effet, la F1 pousse maintenant un objectif "zéro carbone net" pour 2030 et a l’intention d’introduire progressivement les biocarburants durables.
"Aujourd’hui, si vous n’avez pas de projet de développement durable crédible, personne ne veut plus travailler avec vous," admet Domenicali.
"Nous avons un programme sérieux pour ça et une opportunité d’expliquer notre logique. Même pas 1% de notre consommation totale de pétrole se produit avec les F1 en piste. Mais c’est ce qui est le plus visible par tous. Nous avons fait le choix d’un carburant durable car il est important d’avoir des objectifs. Nous travaillons surtout sur la logistique, le fret, car ce sont les grands leviers d’économie d’énergie."
À l’ère de Liberty Media, la Formule 1 est déterminée à continuer à se moderniser - ce qui signifie que même les circuits les plus historiques comme Monza ne sont pas à l’abri.
"Nous devons toujours être prêts à proposer de nouvelles idées, améliorer les courses en proposant des événements uniques à ceux qui viennent les voir. La Formule 1 veut Monza, c’est absolument vrai, tout comme Monza veut aussi la Formule 1. Mais quand il s’agit de choses aussi complexes, nous avons besoin de faits, de justifications."
Le grand dilemme pour Domenicali, qui est né à Imola et a été rendu célèbre pour avoir dirigé Ferrari jusqu’en 2014, est que de nombreux pays aux poches plus profondes réclament maintenant de rejoindre le calendrier.
"Par rapport à d’autres plateformes mondiales, la Formule 1 est certainement sur le podium aujourd’hui, j’en suis sûr. Cela suscite tellement d’intérêt pour les nouveaux fans et les nouvelles générations qui apparaissent et qui veulent de plus en plus de contenu."
"Notre travail va dans trois directions : donner une pérennité financière aux protagonistes en piste, savoir qu’il y a une nouvelle communauté qui doit être informée d’une manière différente du passé, et proposer une plateforme d’affaires pour toutes les entreprises qui travaillent avec nous."