La pertinence de la série Drive to Survive continue d’interroger, au moins dans le paddock de F1. Ainsi Max Verstappen a refusé de participer à la dernière saison, rappelant que Netflix montait en épingle des événements, comme la rivalité Daniel Ricciardo-Lando Norris.
Mais la F1 a beaucoup profité de Drive to Survive : en attirant de nouveaux publics, aux États-Unis en particulier, ou chez les femmes et les jeunes.
Les avantages l’emportent-ils alors sur les inconvénients ? Sans nier que les acteurs du paddock sont à la merci de Netflix, Christian Horner réagit aussi en directeur d’écurie et rappelle les avancées fantastiques permises aux États-Unis par Drive to Survive.
« Inévitablement, il se passe toujours beaucoup plus de choses, et bien sûr, vous êtes à la merci du scénario du producteur, donc je pense qu’il y a une narration que vous ne contrôlez pas. Nous devons nous rappeler que Drive to Survive est en fin de compte une émission de télévision, donc ils prennent des bribes et des segments. »
« Ils font une émission de télévision, mais ils vont aussi dans les coulisses, ils capturent le contenu que les diffuseurs ne peuvent pas obtenir pendant la couverture d’un week-end. »
« Cela permet d’avoir un petit aperçu des coulisses, d’attirer un nouveau public, un public jeune, et d’attirer davantage de fans vers ce sport. En Amérique, cela a été un énorme succès et c’est très excitant pour la Formule 1 en général. »
« D’un point de vue de puriste, vous pouvez comprendre qu’il y a un élément de frustration lorsque des scènes sont montées ensemble alors qu’elles ne proviennent peut-être même pas du même événement. Mais une fois encore, une fois que vous avez retiré cette aspect créatif de la licence, en tant que spectacle, en tant que forme de divertissement, le succès est incontestable. »
Si la rivalité Lando Norris-Daniel Ricciardo a été en effet montée en épingle, voire de toutes pièces, celle entre Toto Wolff et Christian Horner, que relate la dernière saison, n’est pas née de l’imagination des producteurs.
A ce sujet Christian Horner regrette-t-il d’ailleurs de s’être trop dispersé en jeux verbaux avec Toto Wolff, au point par exemple de l’avoir qualifié de dame de pantomime l’an dernier ?
« Il y a du respect. J’aimerais espérer qu’il y a du respect, certainement entre les pilotes et leurs équipes. »
« Nous nous battons pour l’un des plus grands trophées du sport, et les grandes équipes doivent faire face à des enjeux considérables. Il y a toujours des tensions, des rivalités, et vous savez, parfois ça déborde. »
« Il est important de rester concentré sur vos buts et objectifs. C’est la chose la plus importante. Tout le reste est évidemment une distraction. Je pense que c’est la chose fondamentale et c’est ce que nous avons réussi à faire l’année dernière. »
« C’est ainsi que nous avons été la seule équipe au cours des huit dernières années qui a réussi à affronter et finalement à battre Mercedes et Lewis. Nous nous sommes tenus à notre plan, nous nous sommes tenus à notre programme, et à la fin ça a payé. »