La Formule 1 a fait la promesse aux pilotes qu’elle reconsidérerait la sûreté et la sécurité de tous ses événements à la suite de l’attaque au missile qui s’est produite vendredi à Djeddah, à 10 kilomètres du lieu de la course de ce week-end.
Valtteri Bottas et d’autres pilotes ont révélé quelques détails de la discussion lors de la réunion de vendredi en fin de soirée entre la Grand Prix Drivers Association et les patrons de F1.
"Nous, les pilotes, nous étions tous inquiets de savoir s’il était sûr pour nous tous d’être ici, de courir ici," explique le pilote Alfa Romeo. "Et nous avons eu des explications décentes sur ces choses."
"Nous avons également examiné toutes les options – comme celle de ne pas courir, c’est vrai. Mais cela signifie toujours que les équipes doivent rester ici pendant quelques jours pour tout remballer. Ce n’est pas comme si vous pouviez créer soudainement de nouveaux vols aériens pour rentrer chez vous."
"Nous sommes déjà là, donc notre meilleure option était de courir ici. Ils ont augmenté toutes les installations de sécurité et toute la défense autour de la ville. Je pense donc que tout le monde était d’accord sur le fait que nous ferions aussi bien de faire la course et d’espérer le meilleur."
La F1 participe à la deuxième épreuve d’un contrat de 15 ans pour courir en Arabie saoudite. Bottas a déclaré que la F1 examinera s’il est sûr de continuer à courir ici et sur d’autres circuits.
"De toute évidence, vendredi soir, il était assez tard et vous n’avez pas besoin d’avoir cette discussion. Mais au moins, la Formule 1 nous a promis de reconsidérer tous les événements pour l’avenir, y compris celui-ci, pour nous assurer que nous allons aux bons endroits, qu’ils peuvent toujours garantir notre sécurité à 100% lorsque nous y allons."
Bottas a déclaré qu’il préférait "ne pas répondre" quant à l’avenir de Djeddah. Cependant, il insiste que le fait que le GPDA était "vraiment, vraiment uni pour le moment malgré la décision de poursuivre la course qui ne plaisait pas à certains au début."
"A la fin, c’était comme si tout le monde ressentait la même chose. Avec tous les problèmes, nous nous regrouperons toujours et les passerons en revue et donnerons notre point de vue. Si cela fait une différence, c’est bien, mais ce n’est pas toujours garanti."
Lewis Hamilton a lui fortement suggéré qu’il n’avait pas envie de courir et a juste déclaré qu’il avait "hâte de rentrer chez lui" (à lire ici), alors que Max Verstappen, qui se tient normalement loin des controverses politiques qui l’entourent en F1, admet que davantage de réunions sont nécessaires une fois que la F1 aura quitté le Moyen-Orient.
"Je ne fais pas beaucoup de réunions normalement. Nous avons tous parlé longtemps et avons finalement décidé de courir. Mais je pense que nous en reparlerons tous ensemble après le week-end également. C’est névessaire. Ce n’est pas sage pour moi de dire ce que je pense maintenant, mais je pense que tout le monde a une opinion à ce sujet. La mienne finira par sortir."
Le directeur du GPDA, George Russell, a déclaré que le PDG de la F1, Stefano Domenicali, avait le soutien de l’association et s’attend également à de nouvelles discussions après ce week-end.
"Je pense que la clarté était nécessaire, la conversation était certainement nécessaire et je pense que c’était bien que cela se déroule ainsi. Nous sommes tous unis, d’abord entre tous les pilotes, puis avec la Formule 1 et finalement nous faisons confiance à Stefano et à la Formule 1 dans son ensemble."
"Je pense que c’est la bonne décision. Je n’ai pas toutes les réponses, je ne suis pas un expert en politique ou en défense militaire ou autre. Il faut donc faire confiance aux gens qui nous entourent. Les organisateurs ne seraient pas là s’ils ne pensaient pas que c’était sûr de le faire, la famille royale ne serait pas là s’ils ne pensaient pas que c’était sûr de le faire."
"Nous ne serions pas ici si nous ne pensions pas qu’il était juste d’être ici. Donc, évidemment, il va y avoir un besoin de clarté après ce week-end quand nous allons partir d’ici. Mais d’après ce que j’ai compris, tout était sous contrôle dans cette région spécifique et ce qui se passe en dehors de cette région, vous ne pouvez pas le contrôler."
Fernando Alonso indique lui que "les pilotes étaient très unis pour demander une certaine transparence car nous n’étions pas contents de voir les nuages de fumée en pilotant et peut-être de ne pas connaître la vérité, les faits. Nous voulions donc une transparence à cet égard, nous l’avons eue et je pense que nous étions heureux de ce qu’on nous a dit."
Il s’est aussi dit satisfait des assurances qu’il a reçues des responsables quant à la sécurité de l’événement. "Nous sommes là, nous ne pouvons pas nous téléporter ailleurs. Je pense que nous devons simplement nous assurer que la sécurité de chacun est garantie d’une certaine manière. Les pilotes ont l’air d’être là à parler de notre sécurité. Mais honnêtement, nous sommes soucieux de la sécurité de tous : médias, mécaniciens, fans, tout le monde."
"Nous devons donc aller de l’avant. Mais nous espérons ne plus voir ce genre de choses, c’est pourquoi des discussions auront lieu avec la F1 après ce Grand Prix."