En 2026, les nouvelles unités de puissance en F1 utiliseront 100 % de bio-carburant (un nouveau carburant développé, pour l’occasion, par Aramco, sponsor-titre d’Aston Martin F1).
Actuellement, le sport utilise aussi de l’éthanol, mais à hauteur de 10 % seulement. Les F2 et F3 utilisent déjà 55 % de bio-carburant pour leur part.
Ces bio-carburants de 2026, produits à partir de déchets agricoles ou municipaux en majorité, s’annoncent révolutionnaires : ils seront même rééutilisables directement des F1 aux voitures de série, promet Aramco. Leur production sera aussi neutre en carbone.
Bien sûr, les émissions émises directement par les voitures, en week-end de Grand Prix, comptent pour ‘peanuts’ dans le bilan carbone de la F1 : moins de 1 %. Mais le signal envoyé, de même que le potentiel d’application aux voitures de série, sont importants.
La F1 a donc fait un pari que l’on peut trouver paradoxal : miser toujours sur les voitures thermiques, même si elles seront interdites à la vente en Europe d’ici 2035. Cependant le sport souligne aussi que les enjeux de décarbonation dans les pays du Sud sont aussi très importants.
La FOM précise qu’il pourrait y avoir 1,4 milliard de véhicules en circulation dans le monde d’ici 2030, dont 1,2 milliard utilisant un moteur à combustion interne.
Ce choix a été critiqué par Carlos Tavares, le PDG de Stellantis, mais il est bien sûr défendu par Pat Symonds.
Le directeur technique de la F1 est celui qui a poussé pour l’utilisation de ces bio-carburants : pourquoi ce choix et non l’électrique ?
« Nous pensons simplement qu’il existe des voies parallèles que nous devrions suivre pour parvenir à un avenir décarboné » explique Symonds.
« Si nous voulons vraiment décarboner, nous ne pouvons pas attendre que tout le monde achète un véhicule électrique - cela prendra des décennies. Il est donc préférable de commencer à réduire la teneur en carbone de nos carburants. »
« Si nous pouvons commencer à remplacer une partie des carburants à forte teneur en carbone... et commencer à les mélanger jusqu’à atteindre le carburant 100 % sans carbone que nous utiliserons en Formule 1, alors nous n’aurons pas besoin de remplacer toute l’infrastructure [existante]. Il n’est pas nécessaire de modifier son véhicule. »
« Un carburant réutilisable directement peut être vendu à la pompe, comme tous les carburants actuels. Il n’y a aucune raison pour qu’il n’y ait pas un autre tuyau contenant un carburant synthétique. »