La F1 prouverait-elle comment réconcilier écologie, technologie et économie ? Quoi qu’il en soit, si le sport est très attractif aujourd’hui, à la fois pour les promoteurs des circuits et pour les constructeurs (cf. l’arrivée d’Audi), c’est grâce à une alliance productive entre ces trois éléments, si l’on résume le point de vue Stefano Domenicali, tenu devant des investisseurs récemment.
Pour expliquer d’abord pourquoi la F1 attire tant de promoteurs – la demande de Grands Prix dépassant le nombre de places existant au calendrier – Stefano Domenicali souligne toute la valeur ajoutée que peuvent retirer des villes de la F1.
Et Domenicali de prendre précisément l’exemple de Mexico City.
« Nous avons annoncé un calendrier record de 24 courses pour l’an prochain, avec le renouvellement de notre contrat avec Monaco, où nous avons un accord de trois ans pour maintenir cette course emblématique au calendrier ; nous avons aussi conclu le renouvellement de l’accord pour Mexico, un accord de trois ans, ce qui souligne la valeur que la F1 apporte à toutes les villes. »
« Par exemple, entre 2015 et 2021, le Grand Prix de Mexico a généré une activité économique de 2,4 milliards de dollars et créé 57 000 emplois. »
« Le bénéfice économique que la F1 a apporté à Mexico depuis 2015 a été incroyable. Cela met en évidence la valeur que notre sport peut apporter aux villes du monde entier. »
« Ce genre de demande signifie que dans le calendrier, nos créneaux de Grands Prix sont très convoités. »
Les promoteurs, précise Stefano Domenicali, sont également très attirés par la possibilité d’organiser des courses sprint - qui attirent plus de sponsors.
« En outre, nous augmenterons le nombre de courses sprint en 2023, qui passera à 6 contre 3 actuellement. Ces événements sont très demandés par nos promoteurs et offrent des opportunités de sponsoring supplémentaires et de la valeur à nos partenaires de diffusion. Nous annoncerons bientôt les lieux de ces événements. »
Audi convaincu par l’écologie
Quant à l’écologie, elle est également un argument pour la F1 afin d’être attractif.
Stefano Domenicali se fait le porte-parole d’Audi et rappelle que si le constructeur allemand a voulu entrer en F1, c’est après avoir validé la stratégie de durabilité de la F1, pour la période post-2026 avec la nouvelle unité de puissance à carburants 100 % durables.
« Nous avons été ravis d’annoncer qu’Audi rejoindra la Formule 1 en 2026. Elle a choisi Sauber comme partenaire stratégique et prévoit de prendre une participation dans le groupe Sauber, qui concourra en tant qu’équipe de facto à partir de 2026. »
« La Formule 1 représente une scène mondiale pour la marque Audi, qui voit dans les hautes performances et la compétition de notre sport un moteur d’innovation et de technologie. Audi a également été attiré par la F1 en raison de nos efforts en matière de durabilité et d’efficience, qui l’aideront à atteindre ses propres objectifs de durabilité. Cela montre également la valeur croissante des équipes dans l’environnement actuel, grâce à la stabilité apportée par la nouvelle réglementation et à la croissance du sport, dont tout le monde en F1 continue de bénéficier. »
La F2 et la F3, conclut Stefano Domenicali, vont également se joindre à cet effort écologique avec une innovation importante et imminente.
« Et enfin, pour poursuivre notre progression vers la neutralité carbone, la Formule 2 et la Formule 3 ont annoncé un partenariat avec Aramco afin de mettre au point un carburant durable pour 2023. Il s’agit d’une étape importante pour atteindre un carburant 100% durable d’ici 2026, qui sera une exigence de tous les championnats de la FIA. »