Les insultes et les agressions verbales de Max Verstappen au Grand Prix de Hongrie ont incité la F1 à sévir contre les pilotes qui utilisent un langage inapproprié à la radio.
Verstappen a eu plusieurs échanges tendus avec son ingénieur de course Gianpiero Lambiase au cours des 70 tours du Grand Prix de Hongrie. Lors de ces échanges, de nombreux mots ont été bippés par la FOM (qui ne diffuse jamais un échange en direct mais avec un léger décalage).
Pour la FOM, le mal est fait : les fans ont clairement un mauvais exemple de ce qui se passe avec le nombre de bips qui ne sont pas loin du nombre de mots dans une phrase !
Le pilote néerlandais a même eu quelques mots bien choisis pour ses détracteurs après le Grand Prix, leur disant qu’ils pouvaient « aller se faire foutre ».
Quant à son point de vue sur le fait qu’on ne soit pas impressionné par son choix de mots, il a déclaré hier : "Si les gens n’aiment pas mon langage, baissez le volume. Ne m’écoutez pas."
Cependant, la FIA ne semble pas vouloir baisser le volume et a plutôt rappelé aux équipes de garder leurs pilotes sous contrôle.
Ces jurons à la radio ont été évoqués lors de la réunion de la commission F1 de mardi à Londres, où le chef de la F1, Stefano Domenicali, "a rappelé aux équipes qu’il est important de garder à l’esprit le fait que la communication est diffusée en direct pendant les courses, et malgré le fait que la Formule 1 filtre ce qui est finalement entendu, un nombre important de nouveaux fans du sport sont jeunes et, plus largement, le langage pourrait être considéré comme offensant ou l’est par nature quand le filtrage doit devenir aussi extrême."
Domenicali a souligné que "les pilotes sont des modèles et doivent se comporter en conséquence."
Certains directeurs d’équipe ont souligné lors de cette réunion que les commissaires sportifs ne se comportaient pas de manière constante avec les jurons des pilotes. Par exemple, Yuki Tsunoda a récemment été condamné à une amende de 40 000 euros pour avoir utilisé le mot "attardé" à la radio.
Selon ces directeurs d’équipe, convoquer Max Verstappen, ou d’autres pilotes, chez les commissaires sportifs serait peut-être nécessaire après de tels débordements... Un scénario que n’a pas exclu Domenicali.