La Formule 1 risque d’imploser en termes de popularité en continuant à repousser les limites avec un calendrier annuel de courses toujours plus important.
Max Verstappen, qui a remporté 19 des 22 Grands Prix cette année, admet que le calendrier en constante expansion – atteignant un nombre sans précédent de 24 courses en 2024 – est déjà trop important.
"C’est trop pour moi, mais nous devons juste y faire face," a confié le pilote Red Bull lors du gala de la FIA.
"Si cela continue à augmenter comme ça, je n’irais probablement pas au-delà de mon contrat en 2028."
"D’autres choses doivent se mettre en place pour que je décide si je reste plus longtemps ou non, mais toutes ces choses, les Sprints, les calendriers trop longs, ne m’aident certainement pas à me faire un avis favorable."
L’ancien pilote de F1 Ralf Schumacher pense que l’intensité du calendrier 2023, culminant avec les séances de piste nocturnes à Las Vegas, est même devenue un problème de santé.
"24 Grands Prix l’année prochaine, c’est trop."
"À la fin de cette saison, le principal problème était Las Vegas. Je ne connais personne qui n’est pas tombé malade ou n’a pas attrapé froid après ce voyage. A Abu Dhabi, les gens toussaient dans le paddock, ou ils avaient mauvaise mine, fatigués. C’était tout simplement trop. Et j’espère que l’organisation comprend cela."
"Le PDG de la F1, Stefano Domenicali, sait tout ce qui se passe, donc j’espère qu’il prendra ce problème au sérieux et essaiera de trouver une solution."
Comme nous vous le rapportions, il semble que la F1 étudie actuellement une interdiction permettant aux membres d’une équipe d’assister à tous les Grands Prix d’un même calendrier.
Mais un autre problème, prévient Schumacher, est que la F1 risque de saturer le public avec autant de courses.
"Les gens, des familles souvent, doivent regarder l’action pendant des heures chaque week-end, 24 fois par an. Les passionnés qui veulent tout suivre perdent juste trop de week-ends. Et la vie familiale s’en ressent."
"Je pense qu’il est préférable d’avoir moins de courses et plus de tests, comme nous le faisions avant, afin que pendant les week-ends libres, vous puissiez simplement lire une belle interview ou un article dans les journaux du dimanche sur les héros de notre sport."
"Mais maintenant, le sujet de la Formule 1 sature tellement les dimanches que les médias généralistes lui consacrent de moins en moins de place. Ils n’écrivent plus du tout sur la Formule 1, du moins en Allemagne. Il ne reste que des magazines spécialisés et quelques journaux."
"C’est devenu trop. À un moment donné, les téléspectateurs diront simplement : ’Nous ne pouvons pas regarder parce que nous avons des vacances en famille, nous avons un mariage, nous ne pouvons pas regarder la Formule 1 tout le temps’."