L’année 2021 a été ultra-compétitive entre deux équipes, Mercedes F1 et Red Bull. Et malgré des règlements figés ou maitrisés depuis plusieurs années, ces derniers ont été un sujet de disputes constantes entre eux.
Il y a bien sûr eu, notamment, plusieurs épisodes sur la flexibilité des ailerons. Comment éviter de telles discordes sur un règlement totalement neuf, en 2022 ? Ross Brawn est lucide : le directeur général de la F1 s’attend à une floppé de points de friction et de demandes de clarifications au fur et à mesure que les équipes découvriront les concepts des autres.
"Il y aura des disputes, il y aura des plaintes. Ce ne serait pas de la Formule 1 sinon !" lance-t-il.
"Il y en aura beaucoup. Nous serions naïfs de croire le contraire. Vous prenez l’exemple de la flexibilité aérodynamique et c’est quelque chose que nous ne pouvons pas éviter en F1."
’L’aéro-élasticité est un domaine d’études depuis très longtemps pour les ingénieurs, quand ils ont commencé à apprécier la performance que l’on pouvait en tirer dans plusieurs domaines d’une voiture."
"C’est quelque chose que la FIA devra surveiller, mais, comme je l’ai dit, la gouvernance et le règlement permet une réponse rapide de la FIA."
"Avec toutes les analyses possibles, on devrait pouvoir capter assez rapidement ce que font les équipes, avec le niveau de photographie, d’analyse vidéo et toutes sortes de choses. Les équipes sont vraiment les unes sur les autres de ce côté-là. Si vous vous souvenez de tout le remue-ménage à propos des ailerons la saison dernière, elles s’auto-surveillent presque les unes les autres, donc dès qu’il y a un problème, elles commencent à agiter les ’red flags’."
"La FIA sera très rapidement au courant de tout sujet de préoccupation, et je suis sûr qu’elle peut y faire face, et a la capacité de réagir du jour au lendemain. Elle sera là parce que tant que nous n’aurons pas commencé à voir longuement toutes ces voitures en piste, nous ne comprendrons pas complètement les zones les plus sensibles ou ce que font les gens."
"Mais cela fait partie de l’arsenal d’une équipe de Formule 1 de faire fléchir ses éléments autant que le règlement l’autorise, et cela ne changera jamais. Vous ne pouvez pas désinventer cela comme vous ne pouvez pas avoir un aileron 100% rigide. Ce ne sera donc pas un sujet plus différent de ce qu’il a été au cours des dernières années."
A ses côtés, Nikolas Tombazis, responsable des monoplaces pour la FIA, confirme que "nous garderons toujours un œil sur toute flexibilité et nous imposerons des tests si nécessaire pour réduire ces effets."
"Avec une nouvelle réglementation, il est inévitable que certains domaines qui n’ont pas été correctement prévus en termes de flexibilité devront être améliorés au fur et à mesure et nous n’hésiterons pas à intervenir si nous constatons des abus dans certains domaines."