Ross Brawn, le directeur sportif de la Formule 1 l’a brièvement évoqué, mais les dirigeants du sport travaillent bien activement, avec les promoteurs, à la réduction des week-ends de Formule 1 sur deux jours au lieu de trois pour un certain nombre (la majorité ?) de Grands Prix.
Afin de pouvoir tenir un calendrier de 15 à 18 courses comme souhaité par Chase Carey, la réduction du temps passé sur un circuit sera nécessaire pour fluidifier la logistique et parfois permettre la tenue de 3 Grands Prix par mois... voire plus !
Après Mattia Binotto et Helmut Marko, Günther Steiner, directeur de Haas F1, a confirmé l’information.
"Nous travaillons à transformer certaines courses en événements sur deux jours au lieu de trois. Tout est en cours. Il y a tellement de questions ouvertes. Beaucoup de conseils sont remontés en coulisses à la FOM sur ce qui est possible et ce qui ne l’est pas selon nous," explique Steiner.
De quoi voir aussi le bon côté des choses...
"Il y aura certainement quelques formats qui seront nouveaux parce que nous sommes obligés de le faire. Cela nous donnera en retour l’occasion de voir s’ils sont meilleurs ou pires que l’actuel. Si quelque chose ne fonctionne pas, nous savons au moins que nous ne le ferons plus à l’avenir. Il y a des opportunités qui se créent et qui n’existeraient pas autrement parce que nous n’arrivons pas à nous entendre ! Maintenant, nous devons agir pour survivre."
Les courses sont progressivement reportées ou, comme dans le cas de Monaco, entièrement annulées. Les équipes sont-elles impliquées dans la prise de décision ?
"Non. Il n’y a pas besoin de la contribution des équipes. La décision est prise par la FIA, la direction de la Formule 1 et les promoteurs locaux."
Cela n’aurait-il pas permis pourtant d’éviter le fiasco de l’Australie ? Pas du tout selon Steiner, qui est sur la même ligne que les autres patrons qui se sont exprimés à ce sujet : au moment de tout envoyer et du voyage du personnel, tout allait bien.
"Je suis arrivé en Australie dimanche - trois jours avant que nous commençons habituellement à travailler sur le circuit. Le dimanche, il n’y a eu aucun problème avec le virus en Australie. C’était un problème venant d’autres pays. Trois jours plus tard, c’était un monde complètement différent. Un tel Grand Prix impose des délais. Nous ne pouvions pas le savoir il y a six semaines. Maintenant, bien sûr, nous sommes tous plus intelligents après avoir affronté ça."
"Rétrospectivement, ce n’était pas la bonne décision que d’y aller. Mais quand nous avons dû la prendre, c’était la bonne. Vous voulez le faire. Nous sommes là pour faire des choses et non pour ne pas les faire. Surtout dans notre domaine, la F1 ça avance toujours. S’il y a une chance, nous la saisissons. Nous avons essayé et, malheureusement, cela a mal tourné. Nous avons tous subi des pertes financières en faisant ce long voyage pour rien."