A l’image de la Commission européenne qui a nommé sa stratégie agricole « de la ferme à la fourchette », la F1 a aussi trouvé une allitération en « f », comme slogan, pour sa stratégie de durabilité : « from factory to flag » (de l’usine au drapeau).
En vue d’atteindre la neutralité carbone pour 2030, l’objectif affiché, la FOM a annoncé aujourd’hui de nouveaux engagements.
Pour rappel, il est déjà prévu notamment de développer un carburant 100 % durable pour la nouvelle génération d’unité de puissance en 2026. Un carburant qui sera rééutilisable directement dans les voitures de série.
La FOM a apporté quelques nouveaux éclairages sur ce carburant. Il serait « déjà en développement » avec le soutien des partenaires essentiels : la FIA et Aramco principalement. Mais aussi bien sûr les fournisseurs de moteur et de carburant actuels.
« Alors que le carburant émis à chaque course représente moins de 1 % de nos émissions, le carburant durable est le domaine dans lequel la F1 peut avoir le plus grand impact sur le secteur mondial des transports » précise la FIA.
Quoi de neuf alors dans l’objectif de la neutralité carbone ? C’est un petit inventaire à la Prévert qu’a dressé la FIA aujourd’hui. Voici les principaux points.
« Au cours des trois dernières années, nous avons conduit plus d’opérations à distance, ce qui nous a permis de réduire le fret.
— Nous avons redessiné nos conteneurs de fret afin d’utiliser des avions plus efficients en énergie.
— Nous sommes passés à une énergie 100 % renouvelable dans nos bureaux de F1.
— Nous avons pu opérer [diffusion du Grand Prix à la TV] en étant neutre en carbone à Silverstone en 2021 et nous visons à obtenir cette accréditation à nouveau en 2022 tout en appliquant les leçons apprises à d’autres courses.
— Nous avons obtenu la plus haute accréditation de gestion de la durabilité décernée par la FIA (accréditation trois étoiles).
— Publication d’un guide à l’intention de tous nos promoteurs de course afin de les aider à adopter les meilleures pratiques pour organiser un événement durable, dans des domaines clés tels que l’énergie, le plastique et les déchets, le bien-être et la nature et les déplacements des supporters locaux. »
Petit à petit, l’oiseau fait son nid… Après l’obtention de telles avancées, la FOM a aussi publié une liste future d’engagements.
Un point central est évoqué : le regroupement géographique des courses (pour éviter un enchaînement Bakou-Montréal comme cette année), alors que c’est justement la logistique qui pollue le plus en F1.
« Prendre des mesures pour régionaliser notre calendrier, ce qui contribuera à améliorer la logistique du fret et des voyages - il s’agira d’un processus continu dans les années à venir pour s’assurer que nous voyagions efficacement en tant que championnat mondial.
— Explorer les mesures de réduction des émissions de carbone pour les fans se rendant aux événements de Formule 1.
— Travailler avec la F2 et la F3 pour tester des carburants durables, grâce à leur capacité à tester des solutions à un rythme soutenu.
— Partager les activités de réduction des émissions de carbone au sein de notre communauté sportive afin de s’assurer que tout le monde comprenne comment le sport au sens large s’associe pour fixer et atteindre nos objectifs "Net Zero".
— Poursuivre l’adoption d’une logistique et de modalités de voyages plus efficaces dans les airs, en mer et sur terre.
— Continuer à revoir nos processus en fonction de l’évolution des normes de réduction des émissions de carbone, afin de nous assurer que nous sommes à l’avant-garde dans ce domaine clé. »