La FIA a entendu les team managers des équipes de Formule 1 ce jeudi et a décidé d’appliquer une pénalité sportive systématiquement au cas où un pilote soit relâché dans un mauvais timing lors d’un arrêt au stand.
Appelé "unsafe release" en F1, cette action d’une équipe est dangereuse et peut provoquer des collisions dans la pitlane, où de nombreux mécaniciens et ingénieurs peuvent se trouver.
A Hockenheim, Charles Leclerc avait été relancé juste devant Romain Grosjean. Les commissaires avaient alors choisi de ne donner qu’une amende financière de 5.000 euros à Ferrari.
Craignant que des équipes jouent davantage à cela, notamment les plus riches pouvant payer ce genre d’amendes, les team managers ont demandé à la FIA que l’amende soit systématiquement accompagné d’une pénalité en temps. Cela pourrait aller de 5 secondes à un stop and go, selon la dangerosité de l’unsafe release, mais cela n’a pas encore été précisé.
Avant la décision, Max Verstappen avait souligné qu’il avait été pénalisé à Monaco et qu’il trouverait injuste que la jurisprudence soit revue.
"Et si les équipes n’ont qu’une amende maintenant, c’est complètement injuste parce que tout le monde va se mettre à jouer avec le feu. La FIA a dit que dans mon cas il y avait eu une pénalité parce qu’il y a eu contact avec Bottas à Monaco, mais c’est injuste encore. On doit pénaliser les causes, pas les conséquences."
"De toute façon, 5.000 euros d’amende c’est rien du tout pour une équipe. Mais on parle de sécurité là aussi. Voyons ce qui sortira de la réunion des managers."
Nul doute que le Néerlandais a été ravi d’entendre le résultat de cette réunion ! C’est aussi le cas de deux team managers qui ont participé au meeting.
"Pour nous c’est essentiel qu’il y ait une pénalité, c’est une question de sécurité de tout le monde dans la pitlane," indique Andy Stevenson pour Racing Point.
"Si des manoeuvres comme un unsafe release étaient devenus la norme, chaque équipe aurait eu juste à déposer 100.000 euros de caution à la FIA avant chaque course et la FIA en aurait déduit l’argent pour chaque incident. Ce n’est évidemment pas ce qu’on veut," conclut Alan Permane pour Renault F1.