La présentation de la Ferrari SF-23 a fait jaser ce mois-ci, lorsque l’aileron avant est apparu avec des fixations ayant apparemment des vertus aérodynamiques. Et pour cause, ces mêmes pièces avaient été refusées à Mercedes F1 l’an dernier, au Grand Prix des Etats-Unis.
Dès lors, la question s’est posée de savoir si cela était légal, mais une vérification dans le règlement technique a montré que le point qui empêchait Mercedes d’utiliser ces pièces avait disparu.
Celui-ci expliquait que les pièces permettant de solidifier entre eux les plans horizontaux des ailerons avant ne devaient avoir aucun intérêt aérodynamique. L’objectif était aussi de ne pas provoquer d’outwash, c’est-à-dire de ne pas éloigner l’air de la voiture vers l’extérieur.
Fred Vasseur, le nouveau directeur de Ferrari, révèle qu’il n’a eu aucun doute quand la voiture a été présentée, car la FIA avait validé ce concept. Et les ingénieurs l’avaient développé sur la base du règlement revu.
"Lorsque nous avons lancé notre F1 avec cet aileron, nous étions sûrs de nous parce que nous avons eu une discussion avec la FIA. Pour eux, il était clair que tout était OK" confirme le Français, nouveau directeur de l’équipe.
"L’émotion des autres équipes, je m’en fiche. C’est le jeu de la F1. Chaque année, lors du premier test, vous avez cette histoire à propos d’un winglet ou de telle autre pièce. Dans une semaine, on parlera d’autre chose."
Alpine F1 ne doute pas de la légalité
Les autres équipes n’ont pas opté pour ce genre de choses, et Matt Harman, le directeur technique d’Alpine F1, ne pense pas que ça puisse s’adapter immédiatement sur l’A523. Par contre, il n’a aucun doute sur la légalité de l’aileron de Ferrari.
"Je pense que ce genre d’aileron est très spécifique à un concept. Nous avons jeté un coup d’œil à quelques reprises sur cette solutions, vous pourrez la voir sur notre voiture, ou peut-être pas. Nous déciderons" a déclaré Harman.
"Mais la clarification sur la réglementation sur cette zone est assez claire, il est clair que vous pouvez le faire. Nous déciderons si nous suivrons ou non. Et peut-être que je vous ferai savoir quand ils arriveront."
"Il n’y a pas que ça que nous étudions. Fondamentalement, il y aura une tentative d’essayer de développer quelque chose de nouveau pour chaque course, même s’il ne s’agit pas seulement de l’aérodynamique ou des choses que vous pouvez voir visuellement."
"C’est notre intention. Nous avons les mêmes ressources, nous avons les mêmes finances, sinon un peu mieux qu’en 2022. C’est donc à nous de mener à bien ce travail pour jouer dans la cour des top teams."