La FIA a donc blanchi Aston Martin après avoir mené une enquête sur les similitudes entre sa Formule 1 mise à jour et la Red Bull avant le Grand Prix d’Espagne.
Mais malgré les similitudes, les techniciens de la FIA ont conclu que l’AMR22 version B a été correctement conçue même si elle a noté qu’il était "devenu évident qu’un certain nombre de caractéristiques de l’Aston Martin ressemblaient à celles d’un autre concurrent".
Cela a conduit à une enquête sur la voiture pour confirmer la conformité à l’article 17.3 du règlement technique, relatif à l’ingénierie inverse et au transfert illicite potentiel de propriété intellectuelle.
"L’enquête, qui impliquait des vérifications de dessins numériques (CAO) et une analyse détaillée du processus de développement adopté par Aston Martin, a confirmé qu’aucun acte répréhensible n’avait été commis, et par conséquent la FIA considère que les améliorations aérodynamiques d’Aston Martin sont conformes," indique le communiqué de la FIA.
"L’article 17.3 définit et interdit spécifiquement la rétro-ingénierie, c’est-à-dire le processus numérique de conversion de photographies (ou d’autres données) en modèles CAO, et interdit le transfert de propriété intellectuelle entre les équipes, mais également, cet article permet aux conceptions de voitures d’être influencées par celles des concurrents, comme cela a toujours été le cas en Formule 1."
"Dans l’analyse que nous avons effectuée, nous avons confirmé que les processus suivis par Aston Martin étaient conformes aux exigences de cet article."
Mais cette conclusion ne plait pas du tout à Red Bull Racing, qui vient de répondre dans un communiqué. Il fait suite aux propos de Christian Horner, décrivant le nouveau design d’Aston Martin comme "un clone très proche de notre voiture".
"Oracle Red Bull Racing a noté la déclaration de la FIA avec intérêt. Bien que l’imitation soit la plus grande forme de flatterie comme l’a dit M. Horner, toute réplication de conception devrait évidemment se conformer aux règles de la FIA concernant la rétro-ingénierie. Cependant, si un transfert de propriété intellectuelle avait eu lieu, cela constituerait clairement une violation de la réglementation et serait une grave préoccupation."
Faut-il s’attendre à une réclamation ? C’est fort possible selon Helmut Marko.
"Il faut maintenant clarifier comment cette copie incroyable a vu le jour !"
’’Selon les règles en vigueur, la copie n’est pas interdite, mais il faut aussi tenir compte du fait que sept de nos hommes ont été recrutés par eux. Nous sommes encore en train de vérifier un certain nombre de faits, mais nous examinerons chaque détail."
Quand on demande à Marko s’il s’inquiète notamment de Dan Fallows, il répond que "ce n’est pas seulement Dan Fallows, il y a aussi des preuves que des données ont été téléchargées. La copie n’est pas interdite, mais est-il possible de pouvoir copier la voiture avec autant de détails sans avoir de données de notre part ?’’
Sur la base de ces données téléchargées par d’anciens ingénieurs, Red Bull a donc "des arguments très clairs" pour se défendre selon Marko. Et de telles affaires dans le passé ont été gravement condamnées (McLaren en 2007) par des exclusions du championnat et de très fortes amendes.