Initialement, la FIA avait validé l’arrivée d’Andretti en F1, et avait confié le dossier à la FOM, exploitant commercial de la Formule 1 via Liberty Media. Finalement, il semblerait que le président de la fédération, Mohammed Ben Sulayem, ait décidé de se ranger du côté des Américains.
Cela intervient alors que les deux entités qui se partagent la gestion de la F1 avaient annoncé récemment leur volonté de travailler ensemble à une nouvelle vision pour la catégorie reine du sport auto, et donc de vouloir enterrer la hache de guerre.
"Je ne doute pas que la FOM et Liberty Media aimeraient voir d’autres équipes tant qu’il s’agit de constructeurs" explique Ben Sulayem à l’agence Reuters. "Je leur conseillerais d’acheter une autre équipe, et non de venir en tant que 11e équipe."
"Je pense que certaines équipes ont besoin d’être rafraîchies. Qu’est-ce qui est mieux ? Avoir 11 équipes en tant que nombre ou 10 et qu’elles soient fortes ? Je continue de penser que nous devrions avoir plus d’équipes, mais pas n’importe lesquelles. Les bonnes équipes. Ce n’est pas une question de nombre, c’est une question de qualité."
"Sans citer de noms, il y a des équipes qui luttent... qui luttent pour leurs performances, qui luttent même pour leur gestion. Il s’agit d’avoir la bonne équipe, de ne pas perdre une chance ou une opportunité de voir quelqu’un comme GM arriver en Formule 1 avec un moteur."
"Imaginez l’impact. Nous avons trois courses en Amérique. Nous avons une base de fans tellement importante. Mais nous n’avons pas d’équipe américaine digne de ce nom. Je suis très heureux que Ford soit là, mais imaginez GM et imaginez des pilotes américains."
Fixer les frais de dilution avec "équilibre"
La question pour fixer l’arrivée d’une nouvelle équipe, si Andretti maintient son projet de 11e équipe avec General Motors, sera de savoir à combien s’élèveront les frais de dilution, qui aident les équipes en place à compenser la baisse des parts de revenus.
Une solution qui sera possiblement inévitable, puisqu’aucune des équipes actuelles n’est vendeuse, toutes étant en vert dans leurs comptes : "Nous devons trouver un équilibre. Est-ce que 200 millions de dollars sont trop bas ? Je pense que 600 millions de dollars, c’est quelque chose qui convient au marché actuel."
"La paix est toujours une bonne chose, on ne peut pas avoir tout le temps des problèmes inutiles. Nous comprenons tous les deux que nous devons aller de l’avant et la seule façon d’aller de l’avant est d’avoir beaucoup plus de clarté entre nous."
"Nous sommes sur le même bateau et ce que nous voulons, c’est la pérennité de l’entreprise. Nous sommes avec la FOM lorsqu’il s’agit d’affaires. Nous sommes des partenaires et nous devons également oublier les petites choses et trouver une solution pour résoudre ces problèmes."