La FIA a décidé de renforcer ses contrôles sur les conditions de sécurité dans lesquelles évoluent les pilotes. Il y a plusieurs semaines, la fédération avait expliqué qu’elle interdisait les piercings, et avait dit aux équipes que les pilotes avaient deux courses pour se conformer au règlement sur ce plan, et sur les sous-vêtements.
Cela avait mené Lewis Hamilton à expliquer que ses piercings étaient "soudés" sur lui, tandis que Pierre Gasly avait expliqué avec peu de détour qu’il était à disposition de la FIA si elle voulait vérifier ce qu’il avait comme sous-vêtements.
Mais la fédération n’en est pas resté là, et elle a intégré ces divers contrôles au sein des vérifications techniques qui se font en marge d’un Grand Prix. Ainsi, l’absence de piercings et le port de sous-vêtements ignifugés uniquement devront être prouvés par les équipes.
Le formulaire des vérifications techniques inclut désormais une case "sous-vêtements réglementaires" et une autre concernant "le port de bijoux". Les équipes déclarent ce que les pilotes font, et la FIA peut le vérifier à tout moment.
Niels Wittich, le directeur de course de la F1 pour la FIA, a rappelé des articles du Code Sportif International, qui permettent aux pilotes de porter "des sous-vêtements ignifugés supplémentaires, non approuvés par la FIA, entre la peau et les sous-vêtements obligatoires approuvés par la FIA".
Le port de sous-vêtements normaux avait été clairement interdit lors du week-end de Melbourne, et l’ajout de sous-vêtements non homologués par la FIA ne pourra se faire que pour "raisons médicales".
Wittich justifie clairement cette rigueur soudaine
La note de Wittich fait état des risques que couvrent ces nouvelles obligations, afin d’assurer que ce n’est aucunement du zèle. Le directeur de course semble vraiment craindre qu’un problème émerge un jour à cause de ce manque de rigueur.
"L’utilisation de matériaux non ignifugés en contact avec la peau du pilote, et en particulier de matériaux synthétiques, peut réduire la protection contre la transmission de la chaleur et donc augmenter le risque de brûlures en cas d’incendie. Dans le pire des cas, ces matériaux peuvent fondre, ce qui peut entraver le traitement en cas de brûlure."
Et Wittich d’ajouter qu’il en va de même pour les piercings : "Les objets métalliques, tels que les bijoux en contact avec la peau, peuvent réduire la protection contre la transmission de chaleur et donc augmenter le risque de brûlures en cas d’incendie."
"Le port de bijoux pendant la compétition peut entraver à la fois les interventions médicales ainsi que le diagnostic et le traitement ultérieurs s’ils sont nécessaires après un accident."
La FIA y est également allée de sa note pour confirmer tout cela de manière formelle, ce qui devrait obliger à davantage de prudence : "La présence de bijoux peut ralentir, en raison du risque d’arrachage, le retrait d’urgence des équipements de sécurité du pilote tels que le casque, la cagoule et la combinaison."
"Dans le cas où une imagerie médicale serait nécessaire pour établir un diagnostic après un accident, la présence de bijoux sur le corps pourrait entraîner des complications et des retards importants."
"Dans le pire des cas, la présence de bijoux pendant l’imagerie pourrait causer des blessures supplémentaires. Les bijoux dans et/ou autour des voies respiratoires peuvent présenter des risques supplémentaires spécifiques s’ils sont délogés lors d’un accident et ingérés ou inhalés."