Ferrari connait en ce moment des problèmes de fiabilité avec son moteur de Formule 1, et Mattia Binotto estime que ceux-ci seront réglés à "moyen ou long terme."
Après un début de saison très réussi pour l’unité de puissance italienne, plusieurs pannes ont affecté les trois écuries motorisées par Ferrari cette saison.
La Scuderia voyait Charles Leclerc abandonner alors qu’il était en tête de la course au Grand Prix d’Espagne, tandis qu’à Monaco, Haas F1 et Alfa Romeo perdaient à elles deux trois MGU-K.
Et si Leclerc a également évoqué une perte de puissance à Bakou ce vendredi, le Monégasque a expliqué après coup qu’il avait oublié qu’il roulait avec des réglages différents.
"La fiabilité est toujours un défi, surtout au niveau de l’unité de puissance," a déclaré Binotto.
"Et vous cherchez en permanence davantage de performance. Notre département moteur a réalisé un travail incroyable pour faire de tels progrès comparé à l’année dernière. Et cela a certainement nécessité de prendre des risques sur la fiabilité. Le début de saison a été excellent. Nous avons eu quelques problèmes avec Charles en Espagne, puis à Monaco avec nos équipes clientes."
"Il y a toujours des inquiétudes, et ce n’est pas facile de procéder à des corrections en l’espace d’une seule course. Malgré ces inquiétudes, notre équipe fait tout son possible pour que la fiabilité soit bonne lors des prochaines courses, et le but est d’y remédier à moyen ou long terme."
Les principaux changements apportés au bloc de puissance Ferrari concernaient le moteur à combustion interne lui-même, car les systèmes de récupération d’énergie sont en fait les mêmes que ceux utilisés fin 2021.
Alors que les moteurs V6 ont été homologués pour les quatre prochaines saisons, la partie électrique, dont le MGU-K, sera elle gelée au mois de Septembre. Des changements de spécifications restent autorisées pour des raisons de fiabilité.
Ferrari aurait introduit une spécification révisée de son MGU-K en même temps que sa deuxième unité de puissance à Miami, qui n’aurait rien apporté de plus en termes de performances. Il n’est pas encore clair s’il s’agissait d’une amélioration de la fiabilité d’un problème connu, d’une volonté de réduire le poids ou d’autre chose.
Binotto n’a en tout cas pas voulu dire si cette nouvelle spécification avait pour but d’améliorer la fiabilité.
"Les composants sont très similaires à ceux de l’année dernière pour ce qui est du moteur électrique. Nous avions introduit une évolution en fin de saison pour augmenter la tension. Et il est certain que l’expérience globale que nous avons de ces moteurs électriques est réduite par rapport à ce que nous avions auparavant. Il y a toujours quelque chose à apprendre, à améliorer, à régler. Mais ce n’est pas une préoccupation à court terme."