La F1 a annoncé en ce jour le lancement d’une ‘F1 Academy’ : il s’agira d’une nouvelle catégorie de formule junior, réservée aux femmes. Sa vocation sera de former des futures pilotes aux formules supérieures (F1, F2, F3, W Series également). Une sorte de F4 féminine donc.
La grille de cette série sera composée de 15 voitures. Il y aura cinq équipes (les écuries venant de la F2 et de la F3).
Le calendrier sera fourni : 7 événements pour un total de 21 courses, avec 15 jours d’essais en prime. Le championnat commencera dès l’an prochain (le calendrier sera bientôt dévoilé).
Le châssis proposé sera un Tatuus T421 (vu en F4) ; Autotecnica fournira des moteurs turbocompressés de 165 chevaux ; Pirelli développera les pneus de cette nouvelle série.
En outre, Bruno Michel, PDG de Formula Motorsport Ltd (propriétaire de la F2 et de la F3), dirigera les opérations de la F1 Academy.
Le but pour la FOM sera de rendre accessible à tous les talents féminins cette série et de susciter des vocations : c’est pourquoi la FOM financera les 150 000 $ nécessaires pour le coût de chaque voiture durant l’année.
Les jeunes femmes devront apporter le même montant, qui représente « une fraction du coût habituel dans un championnat comparable » se défend la FOM. Les équipes complèteront les budgets restants et manquants.
Cette série ne vient donc pas remplacer les W Series, mais servir de formule préparatoire aux W Series ainsi qu’à la F3 et la F2.
Rendre le sport automobile plus féminin à long terme est bien le but central de cette F4 Féminine, comme le précise Stefano Domenicali.
« Tout le monde devrait avoir la possibilité de poursuivre ses rêves et de réaliser son potentiel - et la Formule 1 veut s’assurer que nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour créer une plus grande diversité et des voies d’accès à ce sport incroyable. »
« C’est pourquoi je suis ravi d’annoncer la création de la F1 Academy, qui donnera aux jeunes pilotes féminines la meilleure chance de réaliser leurs ambitions grâce à un programme complet - qui soutiendra leur carrière de pilote et leur donnera tout ce dont elles ont besoin pour passer en F3 et, si possible, en F2, puis au sommet de la Formule 1. Plus il y a d’opportunités, mieux c’est, et ce programme est conçu pour offrir aux pilotes une autre voie vers le succès. »
La responsable du développement durable de la Formule 1, Ellen Jones, a replacé la création de ce championnat dans un contexte de moyen terme.
« En 2019, nous avons lancé notre stratégie de durabilité et de diversité et d’inclusion ; et nous nous sommes engagés à construire un sport plus diversifié et inclusif, en brisant les stéréotypes associés à une carrière dans les sports automobiles et en encourageant les personnes de tous horizons à s’impliquer. »
« Au cours des dernières années, nous avons fait de grands progrès sur ces questions importantes au sein de notre propre business et dans le sport. L’annonce d’aujourd’hui est un engagement très important qui garantira aux jeunes pilotes féminines la meilleure opportunité de commencer leur carrière professionnelle en sport automobile et de gravir les échelons jusqu’au sommet, en développant leurs compétences et leur expérience de la bonne manière et avec le bon niveau de soutien. »
Enfin, le nouveau superviseur de ce championnat, Bruno Michel, a confié son enthousiasme et sa détermination.
« Je suis très enthousiaste à l’idée de lancer cette nouvelle catégorie. La diversité est extrêmement importante dans le sport automobile et, avec la F1 Academy, nous prouverons que les femmes pilotes ont ce qu’il faut pour concourir à haut niveau. Je suis absolument convaincu que si les jeunes femmes bénéficient de la même expérience que n’importe quel autre pilote, elles peuvent réussir à gravir les échelons de la pyramide. »
« Notre objectif est de voir des pilotes féminines sur la grille de la F3 dans les deux ou trois prochaines années, et qu’elles se battent rapidement pour les points et les podiums. L’objectif est d’augmenter le nombre de pilotes féminins dans un avenir proche, car nous espérons que cette catégorie donnera envie à davantage de jeunes filles de participer à des compétitions de sport automobile au plus haut niveau. »
A noter que la FIA n’est pas mentionnée par le communiqué de la FOM (un nouveau signe de tension entre Liberty Media et la FIA ?).