Les prochains Accords Concorde entreront en vigueur seulement en 2026, à l’occasion aussi de la nouvelle réglementation moteur et châssis de la F1.
Ce qui est certain, c’est que la FOM comme la FIA chercheront à préserver l’équilibre financier atteint aujourd’hui, et qui est très profitable aux propriétaires d’équipe. Avec les budgets plafonnés, la course aux armements budgétaires a été stoppée et les investisseurs ont désormais bien plus de prévisibilité quant aux montants à engager ; de plus, la très belle croissance de la F1 aux USA, et auprès des jeunes ou des femmes, augmente les revenus totaux.
Bref, Greg Maffei, le PDG de Liberty Media et supérieur de Stefano Domenicali, ne voudra pas bouleverser l’équilibre atteint en 2026. A son actif, il rappelle que la valeur des équipes a explosé (par ailleurs Zak Brown, le PDG de McLaren Racing, a estimé qu’une équipe de F1 vaudrait bien 1 milliard de dollars en l’état actuel).
Comme un petit avertissement, Maffei s’adresse donc aux écuries…
« Oui, les équipes s’affrontent très fort le dimanche, mais le lundi, nous devons penser à développer l’ensemble de l’écosystème. Il était essentiel que nous ayons des équipes en bonne santé pour que nous puissions avoir un championnat en bonne santé. Et il était essentiel qu’elles aient une perspective de gagner de l’argent, même pour les équipes situées en fin de grille, afin que nous [chez Liberty Media] puissions avoir une perspective de gagner de l’argent également. »
« Les équipes ont connu des augmentations radicales de leur valeur. Nous aussi, nous avons connu d’assez bonnes augmentations de notre valeur boursière, mais nous sommes ici pour jouer un jeu à long terme. »
Au vu de la croissance du sport, les équipes ne voudraient-elles pas que la FOM leur reverse une plus grande part du gâteau encore (sur les 2,1 milliards de revenus générés par la F1, plus d’un milliard est réservé aux équipes actuellement) ? Maffei répond...
« Cela ne signifie pas que nous n’aurons pas de désaccords avec les équipes sur la part du gâteau qui nous revient et celle qui leur revient. Mais il faut essayer de construire une mentalité gagnant-gagnant avec les équipes, et nous participerons vraiment à atteindre cet objectif quand nous regardons surtout le long terme pour la F1. »
« Et donc je pense que nous serons dans une position solide pour les prochains Accords Concorde. Nous ne tiendrons pas le fouet, mais nous dirons aux équipes : hé, regardez, nous sommes ici pour augmenter la valeur du sport et vous allez en bénéficier, et donc nous voulons voir la valeur de votre équipe augmenter de façon spectaculaire. »
Domenicali rappelle aux équipes que la F1 a sauvé leur peau
Quelle sera donc la stratégie de Liberty Media sur les prochains Accords Concorde ? Sera-t-elle plus offensive envers les équipes ?
Sur ce sujet crucial, Stefano Domenicali, le PDG de la F1, a aussi été interrogé. Il rappelle aux directeurs d’équipe tout le bien qu’a fait Liberty Media à leurs bilans financiers...
« Pour être fort financièrement, il faut que tout le système soit fort, avec une stratégie pour trouver plus d’engagements avec les fans et les partenaires, ce qui aura un effet indirect sur la croissance et la force de l’entreprise elle-même. Et nous ne devons pas oublier qu’il n’y a pas si longtemps, les équipes souffraient et nous, la F1, étions là pour les soutenir financièrement. »
« C’est quelque chose que nous ne devons pas oublier. C’est pourquoi nous croyons vraiment que plus nous donnons de valeur à l’équipe, plus de valeur reviendra au système et à l’ensemble de l’entreprise. »