Le circuit du Paul Ricard ne serait disposé à envisager une course à huis clos que si la F1 procède à une révision (à la baisse) de son accord contractuel avec le circuit. C’est la position de Nicolas Deschaux, président de la Fédération française du sport automobile (FFSA).
Hier, nous vous rapportions que le Ministère des Sports français était disposé à procéder à la réouverture des circuits automobiles. Et après les neuf reports et annulations, la date du GP de France du 28 juin est désormais la première inscrite au calendrier 2020, même si un nouveau calendrier est attendu d’ici quelques jours.
Cependant, les événements accueillant du public sont actuellement interdits en France jusqu’à la mi-juillet au moins, ce qui conduira la France à tenir sa course à huis clos ou à reporter sa date à plus tard.
"On est en relation avec les autorités", affirme Nicolas Deschaux sur Europe 1.
"L’assise même des recettes pour le promoteur du Grand Prix de France, c’est la billetterie. On voit mal, sauf à revoir le modèle, qu’un Grand Prix puisse se tenir à huis clos pour un promoteur local."
La FFSA est par ailleurs durement touchée par la crise sanitaire actuelle.
"On compte 1000 épreuves à notre calendrier, aujourd’hui, si on fait une projection jusqu’au mois de juin, 400 seront annulées. On est face à une situation inédite. On a mis en place une méthodologie pour le repositionnement de nos calendriers nationaux. On a créé une cellule dans le cas où la saison pourrait repartir fin août, début septembre."
"Les difficultés financières sont à venir. La fédération a un certain nombre de réserves, mais on ne pourra pas aller au-delà d’un certain montant, on va avoir une perte de chiffre d’affaires importante, notamment avec les licences."