Esteban Ocon a lancé un « Incroyable ! » sarcastique à son ingénieur de course Josh Peckett après avoir été informé que Pierre Gasly ne lui rendrait pas la 9e place dans le dernier tour du Grand Prix du Canada.
Une transcription de sa conversation radio avec son ingénieur de course a mis à nu la frustration du Français face à cette situation.
Dépassé par Daniel Ricciardo en fin de course à Montréal, Esteban Ocon a vu son coéquipier Gasly se rapprocher de son aileron arrière et Alpine lui a dit de le laisser passer pour voir si Gasly pouvait aller chercher la place de Ricciardo.
Après avoir initialement refusé la consigne de l’équipe en disant "oubliez ça !", Ocon s’est exécuté en espérant que Gasly rendrait la position s’il ne parvenait pas à reprendre la huitième place au pilote RB F1.
Il ne l’a pas fait, et il n’a pas non plus rendu la 9e place à Ocon.
La transcription suivante montre les frustrations d’Ocon qui font surface.
Peckett : Esteban, nous devons laisser passer Pierre, s’il teplaît. Il a deux secondes d’avance sur Hulkenberg.
Ocon : Quelle est la raison ?
Peckett : Nous devons essayer d’attaquer Ricciardo.
Ocon : Ouais, oubliez ça !
Peckett : Ok, c’est une demande. Il reste trois tours.
Ocon : Tu me rends la place après ou pas ?
Peckett : C’est ce sur quoi je travaille.
Ocon : Ok, je l’ai laissé passer. Compris.
Ocon a alors laissé passer Gasly au virage 8 au 69e tour du Grand Prix de 70 tours.
Peckett : Esteban, les voitures n’échangent pas de place. Poussez tous les deux jusqu’au bout, s’il te plaît.
Ocon : Ouais, génial. Merci, génial. Merci
Peckett : OK, la radio est toujours allumée...
Ocon : OK, mon pote. Ouais, ouais, tu es bon. OK. Ouais, OK. Pas de commentaires. Je suis trop gentil encore. Trop gentil. OK, mon pote.
Peckett : OK, écoute. On est quand même arrivés 10e. On a encore un point, OK ? C’est encore un long chemin à parcourir. OK, je sais que c’est frustrant.
Ocon : J’ai fait ce que j’avais à faire, ce qui est le plus important, mais vous n’avez pas fait ce que vous aviez à faire. C’est tout.
Peckett : Ce que je dirai, c’est que nous sommes arrivés 10e et que nous avons commencé tout derrière avec très peu d’espoir de tirer quelque chose de cela. Et la plupart de cela est dû au fait que tu as très bien conduit et que tu as gardé la tête froide dans des conditions difficiles. Tu devrais donc être très content de toi pour cela. Et merci d’avoir fait cela également.
Ocon : Merci. Oui, je suis également heureux de travailler avec vous, Dave et Josh. Très heureux.
Peckett : Merci pour ton soutien. Merci.
Peckett : Désolé mon pote, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Encore 15 courses, oui.