Damon Hill est convaincu que le départ de Lewis Hamilton chez Mercedes F1 provient avant tout des mauvaises performances de l’équipe. Le champion du monde 1996 va plus loin et explique que selon lui, Mercedes a longtemps bénéficié de bonnes bases posées par Ross Brawn au début du projet du constructeur.
"Je pense qu’Hamilton était probablement au courant des difficultés de Mercedes, dès l’apparition de la première nouvelle voiture de ce règlement, que Mercedes était en plein désarroi" a déclaré Hill.
"Toto a connu une longue période de lune de miel, une période fantastique de succès avec l’équipe qu’il a rejointe et qui était préformée. Ross Brawn a fait une grande partie du travail préparatoire. C’est difficile maintenant, pour lui."
"Le vrai travail commence quand vous vous trompez ou quand quelque chose ne va pas. C’est assez difficile à comprendre. C’est son travail, c’est lui le patron, il doit trouver où ça ne va pas et qui ne lui dit pas ce qui ne va pas au sein de l’équipe."
Karun Chandhok, qui débattait avec Hill, est sceptique quant aux problèmes de l’équipe de Brackley : "C’est une position intéressante dans laquelle ils se trouvent. Ils ont encore beaucoup de bons éléments, comme James Allison et Andrew Shovlin, les cerveaux de l’ingénierie."
"Ils disposent d’installations extraordinaires. C’est la première fois qu’ils réalisent un bénéfice de 500 millions de livres sterling, le budget ne manque donc pas. Toto doit comprendre que si ces choses ne sont pas le problème, où est le déficit ?"
En Chine, Hamilton est remonté de la 18e à la 9e place comme le rappelle Chandhok : "Je pensais qu’il entrerait dans les points. Il a pris la neuvième place, ce qui était le mieux qu’il pouvait faire avec la voiture. Il a fait quelques bons dépassements. Dans l’ensemble, il n’a jamais donné l’impression d’avoir sous lui une voiture capable de dépasser une Ferrari."
Une statistique qui n’impressionne pas Hill, compte tenu des voitures qu’a eu à passer la Mercedes : "Le problème, c’est qu’il y a eu quelques belles manœuvres, mais c’est facile à faire. Cette voiture est bien meilleure que celles qu’il dépassait. C’est quand vous arrivez au bout de la course... George n’a pas réussi à s’éloigner du milieu du peloton de tête."
Ce qui inquiète le plus Chandhok, c’est la capacité de Mercedes à comprendre ses problèmes et à les régler en vue du nouveau règlement en 2026 : "Mais pour être rapide en 2026, il faut comprendre pourquoi on est lent aujourd’hui. Nous en sommes à la troisième saison."
"Toto parle toujours d’expérimenter, d’essayer de trouver des gains de performance importants. Il se peut qu’ils n’aient toujours pas trouvé de réponse claire à la question de savoir où se situe le déficit par rapport à Red Bull, et encore moins par rapport à McLaren ou Ferrari."