La rupture du partenariat avec Rokit et surtout l’annonce de la mise en vente de l’équipe, suscitent une grande inquiétude sur la survie, à court terme, de Williams F1.
Claire Williams a cependant tenu aujourd’hui à rassurer les fans et tout l’environnement de la F1, sur la possibilité de ne pas voir Williams se présenter au Red Bull Ring, en juillet prochain. La fille de Frank a ainsi rappelé que la vente de l’équipe n’était qu’une option parmi celles envisagées ; l’arrivée au capital de nouveaux actionnaires (de la famille Latifi ou Mazepin ?) est aussi envisagée, à titre majoritaire ou minoritaire.
Claire Williams ne cache cependant pas son désir de voir cette affaire – revente ou apport en capital – se conclure rapidement, ce qui sous-entendrait que l’urgence de la situation, liée à la crise du coronavirus et au départ de Rokit, se ferait aussi sentir.
« Nous voulons conclure l’affaire dans les trois ou quatre mois à venir. »
« Nous aimons faire les choses rapidement en Formule 1, n’est-ce pas ? Et nous pensons que nous pouvons y arriver dans ce laps de temps. Mais notre financement est absolument au rendez-vous jusqu’à la fin de l’année, pour continuer à courir quand nous pourrons retourner sur les circuits. »
En quoi Williams, qui a fini bonne dernière au classement des constructeurs l’an dernier, serait-elle attractive selon Claire ?
« J’ai toute confiance, nous trouverons l’investissement dont nous avons besoin » répond-t-elle laconiquement.
« Nous avons eu deux mauvaises années, » ajoute Claire Williams. « Toute équipe peut avoir deux mauvaises années et c’est ce que vous faites à la suite de ces mauvaises années, apprendre de vos erreurs et vous relever, qui compte . C’est le travail que nous avons accompli au cours de la dernière année ainsi que cette année. »
« Malheureusement, parce que nous ne pouvions pas aller courir cette année, nous ne pouvions pas montrer aux gens que nous avions fait des progrès. Évidemment, avant ces deux années, nous avions connu un succès considérable en 2014 et 2015, terminant troisième, puis en 2016 et 2017 en terminant cinquième. Je pense donc que dire que Williams est dans une spirale de déclin à long terme est probablement légèrement exagéré voire erroné. »
Depuis la fondation de l’équipe en 1977, la famille Williams a toujours refusé de voir son nom disparaître et ainsi de vendre l’équipe. Claire Williams y semble pourtant prête aujourd’hui. Cela ne veut-il pas dire, une fois pour toutes, que la situation est absolument catastrophique à Grove ?
« Je ne crois pas que ce soit du désespoir, je pense que c’est la chose juste et prudente à faire. »
« Dans la famille Williams, nous avons toujours placé notre équipe de Formule 1 en premier. Et je pense que la recherche d’investissements externes à ce stade est absolument conforme à la philosophie que nous avons toujours eue pour protéger l’avenir de notre équipe, pour protéger les personnes qui travaillent pour nous. Je pense que c’est la bonne chose à faire. »
Cela veut-il dire que le nom Williams sera préservé ? Claire Williams ne peut pas l’assurer pour le moment...
« La marque Williams a une valeur énorme. Elle est appréciée par les fans de sport, tant en Formule 1 qu’en dehors, et je pense qu’elle représente quelque chose. Je suis sûr que n’importe quel investisseur le reconnaîtrait. Mais c’est une conversation pour dans les prochains mois. »