Frédéric Vasseur ne pense pas que la nationalité américaine de la future équipe Andretti-Cadillac soit un argument pour son arrivée en F1 à l’horizon 2025 ou 2026. Le directeur de Ferrari pense qu’un nouvel arrivant devra faire ses preuves et compenser ce qu’il retirera aux équipes en place.
"Ma position est que les 10 équipes qui ont fait d’énormes efforts même quand il était difficile d’être sur la grille, et de survivre pour certaines d’entre elles, maintenant, si nous devons accueillir une autre équipe, ce doit être pour de très bonnes raisons" s’interroge Vasseur.
"Le fait d’avoir une équipe américaine n’est pas une bonne raison. Pour moi, tout d’abord, nous avons une équipe américaine grâce à Haas. Et la deuxième raison est que si vous voulez avoir du succès dans un pays, c’est une question de pilotes. Regardez ce qui s’est passé aux Pays-Bas."
"C’est le plus grand succès du monde aujourd’hui, et ils n’ont pas d’équipe, ils ont Max [Verstappen]. Je pense qu’en premier lieu, nous avons un bon succès aux États-Unis. Si vous voulez accroître ce succès aux États-Unis, il est plus important pour moi d’avoir un pilote américain. Ce n’est pas une question d’équipe."
Quelle que soit l’identité des nouvelles équipes qui voudraient venir en F1, Vasseur demande un effort pour que cela n’impacte pas les teams, peu importe ce qu’apporte cette nouvelle inscription : "Je dois répéter que nous avons fait collectivement un gros effort."
"Si quelqu’un veut nous rejoindre maintenant, il faut que tout le monde dans le paddock y trouve son compte. Cela signifie qu’ils doivent apporter quelque chose à la F1. Je ne pense pas que la nationalité de l’équipe soit un atout."
Red Bull minimise le rôle de Cadillac et GM
Christian Horner, directeur de Red Bull, ne pense pas que Cadillac pèse réellement dans cette inscription : "General Motors est une grande marque, mais ce qui m’intéresse, c’est de savoir quel est leur modèle. Je ne pense pas qu’ils vont construire une usine. Je suppose qu’il s’agit d’un exercice de naming."
Interrogé sur la ressemblance avec Ford, Horner rappelle que son partenaire va s’investir en construisant la partie électrique du moteur, mais surtout qu’il ne communique pas trop sur sa participation avec Red Bull.
"Oui, mais Ford ne prétend pas participer à la F1. GM est actuellement associé à Andretti, qui n’a pas encore d’écurie. Maintenant, la FIA va suivre son processus. Je pense qu’il y a la question logistique de savoir comment accommoder la 11e équipe."
"Mais en réalité, la question qui se pose est la suivante : qui va payer pour cela ? Et si cela dilue les 10 équipes existantes, bien sûr, elles auront un problème avec ça. Liberty ne voudra pas diluer sa part de revenus. C’est donc là que l’on se retrouve face à une impasse."