McLaren n’a pas voulu reporter d’un an son passage du V6 Renault au V6 Mercedes, et c’est ainsi que même en période de (relative) stabilité du règlement, l’équipe de Woking aura à apporter de profonds changements à sa monoplace.
Pour le retour de McLaren avec Mercedes, malgré un timing qui aurait pu, sûrement, être plus adapté, l’heure est tout de même à l’optimisme.
L’historique de la collaboration entre ces deux monuments de la F1 (78 victoires entre 1995 et 2012), mais aussi le niveau de performance et de professionnalisme de Mercedes, impressionnent pour le moment Andreas Seidl, le directeur de l’écurie McLaren en F1.
Visiblement, la transition se passe bien pour la nouvelle McLaren…
« C’est évidemment une grande tâche que de passer à l’unité de puissance Mercedes pour l’année prochaine. Mais je dois dire que je suis très heureux des progrès que nous constatons. Je dirais que la construction et le développement de la voiture se déroulent très bien. Les relations, avec les gars de Brixworth, de Mercedes, ont également commencé sur une très bonne base. Il y a un très bon dialogue et un très bon échange technique, donc je suis très heureux de cela. »
N’aurait-il pas mieux valu attendre 2022, et le nouveau règlement, pour changer de moteur ? La MCL35M devra en effet demander plus de travail que chez les autres équipes - alors même que toute l’attention doit se porter sur l’an prochain.
Mais selon Seidl, l’expérience récente de McLaren (qui a changé de moteur en 2015 pour Honda, et en 2018 pour Renault), devrait aider à minimiser les frais.
« Cela se fait évidemment en parallèle avec le développement de l’aérodynamique que nous devons faire l’année prochaine avec les changements imposés, notamment à l’arrière de la voiture, pour aider Pirelli... »
« Je dirais que nous sommes dans les temps, il n’y a pas de feu rouge pour le moment, mais grâce à ces nombreux changements de groupes motopropulseurs chez McLaren, nous avons aussi une certaine expérience pour le faire. »
McLaren sera-t-elle donc bien meilleure que l’an dernier ?
« A quel point nous arriverons à [changer de moteur] de manière efficace, nous ne le verrons que l’année prochaine, après les essais. »
« Notre objectif est clair. Avec le plan que nous avons mis en place jusqu’à la première course, non seulement avec l’intégration du groupe motopropulseur Mercedes mais aussi avec Daniel [Ricciardo, le nouveau pilote], nous voulons évidemment être à nouveau compétitifs dès la première course. »
« Nous avons une équipe très talentueuse, une équipe très engagée avec beaucoup d’expérience. Nos collègues de Brixworth [Mercedes High Performance Powertrains] sont évidemment très expérimentés aussi, Daniel est un pilote expérimenté. Nous sommes conscients du défi, mais en même temps je suis assez confiant que nous pouvons surmonter ce défi pendant l’hiver et que nous pouvons être en bonne forme dès la première sortie sur la piste. »