Un vent frais souffle sur la F1 cette année : les rookies (ou demi-rookies) composent plus d’un quart de la grille, avec Andrea Kimi Antonelli, Gabriel Bortoleto, Isack Hadjar, Liam Lawson, Jack Doohan et Oliver Bearman.
Laurent Mekies, chez Racing Bulls, doit chapeauter un vrai rookie, Isack Hadjar, et un demi-rookie, Liam Lawson, sans doute traumatisé par sa rétrogradation de Red Bull, après deux Grands Prix seulement.
« Vous savez, je pense que nous avons une très belle génération de rookies cette année en Formule 1, et je pense qu’ils montrent tous qu’ils ont le niveau pour être ici » a commenté le Français au sujet de cette nouvelle vague.
« Ils sont tous passés par divers niveaux de pression. »
Qui est le meilleur rookie selon Laurent Mekies ?
« Il est encore un peu tôt pour juger de qui est le plus rapide. »
« On a vu une sorte de montagnes russes dans leurs performances, donc je pense que c’est encore le début. »
Chez Mercedes F1, Andrew Shovlin, ingénieur de course en chef, a bien sûr les yeux rivés vers son rookie maison, Andrea Kimi Antonelli.
« Eh bien, c’est assez impressionnant de voir à quel point beaucoup d’entre eux peuvent passer de la F2 ou d’autres formules de promotion directement à la F1 et performer à un bon niveau. »
« Pour être honnête, nous avons tellement concentré notre attention sur Kimi que nous n’avons pas vraiment observé les autres. »
« Mais oui, il y a évidemment beaucoup de talent. »
« C’est difficile pour eux — quand vous avez seulement un jour et demi à Bahreïn pour vous habituer à la nouvelle voiture, et que vous êtes ensuite propulsé dans des situations comme on en a eues — une course sous la pluie à Melbourne, des circuits difficiles comme la Chine ou ici à Suzuka. »
« Ce sont tous des circuits assez exigeants. »
« Mais je pense que c’est très enthousiasmant pour le sport d’avoir autant de nouveaux noms qui arrivent. »
L’Italien a commencé timidement son week-end à Suzuka, mais c’est pour une bonne raison selon l’ingénieur.
« Eh bien, la grande différence, c’est que George connaît ce circuit depuis des années. Il sait comment s’y repérer. »
« On l’a vu dès les EL1 : il pousse la voiture, il la met à la limite. Et Kimi, lui, entre délibérément dans cette dynamique, car il sait que la pire chose qui puisse arriver à son week-end serait de perdre une séance ou d’endommager la voiture, ce qui le pénaliserait à la fois dans son apprentissage et dans sa confiance. »
« Donc il est obligé d’organiser son week-end avec Bono (son ingénieur de course) pour combler cet écart au fil des sessions. »
« Il n’y a pas un domaine en particulier qui fait la différence. George a simplement beaucoup d’expérience — et évidemment beaucoup de talent naturel aussi — et ce qui manque le plus à Kimi, c’est justement l’expérience. »
Ayao Komatsu a lui aussi, chez Haas F1, un duo entre expérience (Esteban Ocon) et jeunesse (Oliver Bearman).
Le Japonais souligne la qualité de la formation des rookies en formules de promotion – ils arrivent bien mieux préparés que par le passé.
« Je pense que c’est très positif pour les formules de promotion, et c’est impressionnant qu’ils arrivent en Formule 1 — rien ne les prépare à cette pression et cette intensité — et qu’ils soient capables de performer au niveau auquel ils le font. »
« Surtout si je parle d’Ollie, parce que comme Andrew je me concentre beaucoup plus sur nos propres pilotes que sur les autres rookies. »
« Ce qui est impressionnant, c’est que bien sûr, on savait qu’il avait de la vitesse. Mais la maturité à 19 ans est vraiment impressionnante. »
« À un âge aussi jeune, il a la maturité et la capacité de comprendre notre situation dans son ensemble et de se comporter d’une certaine manière. »
« Donc dans l’ensemble, sa préparation est remarquable. Je suis vraiment impressionné. »
« C’est excitant de pouvoir parler de tout cela. »