Pour la deuxième fois en trois courses, Ferrari a lutté pour une victoire sur tapis vert dans le bureau des commissaires, et a été de nouveau déboutée. La presse italienne s’inquiète quant au fait que l’équipe ait perdu sa crédibilité et sa puissance politique.
"Attaque contre Ferrari" a titré La Gazzetta dello Sport. "Après le Canada, Maranello est encore désavantagé par les commissaires, et la Formule 1 perd sa crédibilité. Dans le même temps, des inquiétudes apparaissent au sujet du poids politique de Ferrari après le décès de Sergio Marchionne."
Le Corriere della Sera avoue de son côté que "ce n’est pas facile d’accepter cette décision des commissaires. Il n’y a que des droits pour les pilotes qui attaquent, et aucune pitié pour ceux qui défendent. [Sebastian] Vettel au Canada, [Charles] Leclerc en Autriche."
La Stampa constate que la Scuderia perd sur les deux terrains : "Ferrari perd encore, d’abord en piste et une nouvelle fois dans le bureau des commissaires."
Le perd de Max Verstappen, Jos, comprend la déception de Leclec après l’Autriche : "Mais je pense que si la Formule 1 avait fait quelque chose, tout le monde serait parti et ne serait jamais revenu."
La presse italienne va toutefois plus loin et suspecte que la marée orange de fans néerlandais de Verstappen ait pu jouer dans la décision des commissaires, tout comme d’autres facteurs, comme l’explique Giorgio Terruzzi, correspondant du Corriere della Sera.
"Peut-être qu’il y avait trop de fans néerlandais dans le paddock, ou peut-être que c’était parce que ça s’est produit sur un circuit possédé par Red Bull. Ou peut-être parce qu’il y a quelque chose de mystérieux entre la FIA et Ferrari."
Umberto Zapelloni, journaliste à la Gazzetta dello Sport, essaie de tempérer : "La victoire de Max est correcte. Mais les règles ne peuvent pas toujours et seulement punir Ferrari."
Un autre journaliste italien, Andrea Cremonisi, rappelle que c’est la troisième décision contre Ferrari en peu de temps : "Après que l’appel a été rejeté, tout comme le retour aux pneus 2018, c’est le troisième rejet pour Ferrari en dix jours."