Ferrari, McLaren et Renault ont fait appel du jugement qui a condamné Racing Point à 400 000 euros d’amende et 15 points retirés au classement des constructeurs, jugeant que la sanction devrait être plus lourde.
Le patron de la première citée, Mattia Binotto, attaque frontalement le problème en jugeant que la RP20 ne peut pas seulement avoir été conçue grâce à une caméra 3D et à des photos.
"Je pense que c’est très difficile ou probablement impossible" juge Binotto. "Vous voyez que ça n’est jamais arrivé en 70 ans de Formule 1, cela veut dire que ce n’est pas simplement une idée que quelqu’un a eue aujourd’hui et nous pensons que ce n’est pas possible de simplement copier et comprendre le concept derrière la voiture."
Pour Zak Brown, président de McLaren, ce n’est pas concevable non plus : "Je suis d’accord avec ce qu’a dit Mattia. Si c’était si facile, ç’aurait été fait avant. Notre sport existe depuis longtemps. Les ingénieurs et designers prennent des inspirations des choses qu’ils voient sur d’autres voitures."
"Tout ce qui m’a été dit par des personnes bien plus intelligentes que moi sur ce sujet, c’est qu’il n’y a pas de possibilité de faire cela avec un tel degré de justesse, et révéler qu’ils avaient cette information grâce à des photos nous fait nous poser la question d’autres choses qui n’auraient pas été faites grâce à ces photos."
Quant à Claire Williams, elle juge également impossible de copier à ce point une voiture en se servant uniquement d’images de celle-ci : "Je n’ai pas grand chose à ajouter. Je ne crois pas que l’on puisse concevoir une voiture ou un élément compliqué comme une écope de freins depuis une photo."
"Comme l’ont dit Mattia et Zak, si l’on pouvait le faire, tout le monde l’aurait fait et nous aurions un peloton bien plus serré que nous l’avons actuellement, qui est parfois séparé par quatre secondes. Je ne crois donc pas que ce soit le cas."