Helmut Marko reconnait que les évolutions de Red Bull à Silverstone n’ont pas autant fonctionné qu’espéré. La RB18 arbore une partie arrière largement revue, mais les performances et l’équilibre de la monoplace n’apportent pas encore de satisfaction, comme l’avait dit Sergio Pérez après la première journée.
"On ne trouve pas le bon équilibre, on a du sous-virage et du survirage, trop peu de grip dans les virages lents. Nous ne travaillons pas encore dans la bonne direction" note Marko, qui a rassuré sur le problème qu’a eu Max Verstappen en EL2. "Ça vient de la carrosserie, ce n’est rien de grave."
Marko se méfie de Mercedes F1, après que Lewis Hamilton a signé le deuxième temps en EL2. L’Autrichien note que si le marsouinage disparaît sur la W13, ce qui semble être le cas à Silverstone, le septuple champion du monde et George Russell seront redoutables.
"S’ils parviennent à le contrôler un tant soit peu, alors ils devraient être là. La piste est relativement plate, il y a des virages rapides et vous pouvez conduire très bas. Ils ont également apporté une mise à jour. Dans le meilleur des cas, ils seront en tête."
Aucune "zone de confort" au championnat
Marko attend de voir comment se passera le Grand Prix de Grande-Bretagne avant de savoir avec quelle confiance l’équipe peut aborder la suite de la sison, et notamment l’intense mois de juillet, lors duquel il y aura encore trois courses.
"Après Silverstone, nous en saurons plus. Nous ne regardons que nous-mêmes. Notre objectif est donc clair, l’attaque totale. Nous voulons gagner toutes les courses. C’est la meilleure façon de défendre le titre"
"Après trois courses cette année, nous étions 46 points derrière, maintenant nous sommes 46 points devant. L’année dernière, nous sommes arrivés à Silverstone avec une avance de 32 points, deux courses plus tard nous étions derrière. Cela montre que vous n’êtes jamais dans une zone de confort en Formule 1."
Marko s’est expliqué avec Jos Verstappen
Helmut Marko a révélé qu’il a rappelé Jos Verstappen à l’ordre
"Jos est génial et c’est pour cela que Max est arrivé aussi loin. Lorsque Max est arrivé en Formule 1, au début, ce n’était parfois pas facile avec Jos. Il avait une opinion sur tout, et en a toujours une, d’ailleurs" sourit Marko, revenant ensuite sur le Grand Prix de Monaco.
"C’est inutile, cela crée du ressentiment au sein de l’équipe et donne aux journalistes quelque chose à écrire. Je l’ai appelé tout de suite et je lui ai demandé ’qu’est-ce que c’est que ça ?’. Encore une fois, tout le monde peut avoir sa propre opinion, y compris Jos, mais il ne devrait pas la publier sur le site web de son fils."
"Il m’a répondu ’oui mais je suis son père’. C’est vrai, et c’est bien, mais il ne faut pas le faire de cette manière. De toute façon, Jos est Jos. Il peut parfois s’énerver rapidement et rien de tout cela ne va changer."
Mais Marko rappelle que c’est lui qui a le pouvoir de décision et de gestion du pilote au sein de l’équipe : "C’est moi qui le rappelle à l’ordre. Mais aujourd’hui, j’ai rarement à le faire. Max sait que je veux le meilleur pour lui. Et si je le corrige, il l’accepte."