Si la lutte pour le titre mondial nous avait offert des moments de tension entre Max Verstappen et Lewis Hamilton en 2021, que dire des échanges parfois insultants entre Christian Horner et Toto Wolff, respectivement directeurs de Red Bull et de Mercedes F1 ?
Beaucoup d’observateurs finissaient d’ailleurs par regretter que la situation soit devenue aussi toxique l’année dernière, puisque l’on parlait parfois davantage de ce qui se passait hors de la piste que sur celle-ci. Mais avec de tels enjeux et des saisons devenues extrêmement longues, pouvait-il en être autrement ?
David Richards était le directeur de l’écurie BAR dans les années 2000, et il connait donc la pression qui est exercée sur les différentes équipes de Formule 1. Il compare d’ailleurs la discipline aux croisades du Moyen-Age, et affirme qu’une personne ayant un emploi normal ne peut pas se faire une idée réelle des tensions qui existent au sein d’une écurie.
"Je ne me souviens pas avoir vu autant de tensions lors d’une saison," a déclaré celui qui est devenu le président du sport automobile anglais depuis.
"La tension au sein de chaque équipe devait être extraordinaire de chaque côté.
"Les gens me demandaient toujours ce qu’était la Formule 1. Je la comparais aux croisades de l’époque médiévale. Vous montez sur votre cheval au mois de janvier, puis vous allez à l’autre bout du monde et revenez en décembre, et voilà. C’est tout."
"Vous ne parlez à personne entre-temps, vous ne faites que travailler à fond en permanence. Cette pression intense exercée sur les individus et les équipes, en particulier de nos jours avec autant de courses, je ne pense pas que les gens pourront un jour la comprendre."
"Si vous exercez une profession normale, vous ne pouvez pas imaginer la pression subie par une équipe de Formule 1."