Les Pirelli auront été mis à rude épreuve hier à Silverstone : les pressions exercées sont traditionnellement exceptionnelles sur le très rapide tracé anglais. Et la course de cette année a encore eu son lot de délaminations ou de crevaisons spectaculaires en fin d’épreuve, pour Valtteri Bottas, Carlos Sainz et Lewis Hamilton.
A quoi sont dues ces défaillances ? Aux débris de l’Alfa Romeo de Kimi Räikkönen ? Ou à des pneus pas assez résistants ?
Dans ce dernier cas, la F1 peut s’inquiéter, car cette semaine, pour le deuxième Grand Prix de suite à Silverstone, la sélection de Pirelli sera un cran plus tendre : les durs deviendront les médiums, les tendres les médiums, etc…
Victime de cette crevaison de dernière minute, Lewis Hamilton s’inquiète déjà de cette perspective…
« Un cran plus tendre, ce sera un défi pour nous tous et nous amènera sans doute à faire au moins deux arrêts. Nos voitures sont évidemment beaucoup plus rapides cette année, nous utilisons les mêmes pneus que l’année dernière, ils n’ont pas pu développer un meilleur pneu pour faire face aux forces de cette saison, donc je pense que ce sera un sérieux défi la semaine prochaine. »
« Mais tout le monde est dans le même bateau et, naturellement, à partir d’aujourd’hui, nous comprendrons beaucoup mieux la durée de vie des pneus et ce que nous pouvons faire pour être mieux préparés la semaine prochaine pour la sélection plus tendre qu’ils apportent. »
Max Verstappen est lui aussi passé près d’une crevaison - il en courait le risque, mais il s’est arrêté en toute fin d’épreuve pour mettre des tendres. Le pilote Red Bull prédit de même une stratégie à deux arrêts aux stands.
« Oui, je pense que tout le monde va probablement finir par faire deux arrêts, vous savez ? Je ne pense pas que ça va beaucoup changer. De plus, pour moi, je ne pense pas qu’il y aura beaucoup de changements dans mon style de pilotage. Donc je vais probablement compter des moutons à côté de la piste. »
En effet Max Verstappen dit s’être passablement ennuyé à Silverstone, loin devant la Ferrari de Charles Leclerc, et loin derrière les Mercedes…